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Député de Beauharnois : Claude Reid sur son X

le mercredi 29 mai 2024
Modifié à 15 h 05 min le 31 mai 2024
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Affable, rigoureux, travaillant, les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier le député Claude Reid quand on croise ses collègues de la CAQ dans les couloirs de l’Assemblée nationale.

« Vous êtes chanceux, vous avez un bon député. En plus, il est drôle, il nous fait rire, il apaise les tensions », déclarent quelques-uns des députés, voisins de bureau de Claude Reid qui est en plein milieu de son second mandat à Québec.

« C’est un privilège pour moi de représenter une communauté et ici, avec l’équipe de la CAQ on a un bel esprit de famille. C’est à la fois intimidant de faire ce qu’on fait, mais on a aussi un sentiment de pouvoir, de puissance quand on se retrouve au Salon Bleu avec les 125 députés qui avons un tel pouvoir d’influence », explique Claude Reid qui vit avec un sentiment de fierté cette présence quotidienne dans la capitale nationale.

Un travail exigeant

Claude Reid fait partie de la CAQ depuis 2018 et il occupe maintenant l’important poste de whip adjoint. « Par définition c’est d’être un préfet de discipline, d’assurer la présence et le quorum des troupes pour les votes par exemple. Il faut gérer les agendas et s’assurer de ne pas rater quelque chose d’important. Mais ça va plus loin, notre rôle est aussi de s’assurer que l’équipe va bien, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Nous devenons presque des conseillers et des psychologues », dévoile celui qui amorce souvent ses journées aux environs de 7 h pour les premières réunions quotidiennes avec l’équipe du whip.

Sur semaine, Claude Reid réside à quelques pas de l’Assemblée nationale. Il arrive tôt et profite de ces moments d’apaisement avant de grosses journées gérées au quart-de-tour. « Le matin, les portes des bureaux sont fermés, les corridors sont grands. Il y a une certaine sérénité, c’est toute l’histoire qu’il y a ici, qui pénètre en toi », raconte le député rencontré dans son environnement de travail par les médias de sa circonscription le 22 mai.

Les réunions sont suivies de rencontres avec l’équipe, du caucus, de la présence à la période de questions au Salon Bleu, puis de travail dans le bureau ou au sein des commissions parlementaires, parfois. En soirée, les invitations pullulent pour les députés, tant à Beauharnois qu’à Québec. Les journées sont longues et éreintantes. Mais Claude Reid ne se plaint pas. Il aime ça.

Un solide travailleur

« J’étais déjà impliqué dans la politique municipale et j’ai toujours aimé ça. Tu peux changer des choses en étant assis à la table des décisions. Notre région a été négligée pendant 15-20 ans, nous voulions avoir droit au programme », admet celui qui se dit sur son X. « Les choses vont bien, je suis en bonne santé et j’aime mon travail. Je me lève le matin de bonne humeur en voulant faire ce que je fais, en ce sens il y a une possibilité que je me présente à nouveau aux prochaines élections. Sinon, j’aurais le sentiment que le tour de roue n’a pas été complété », admet Claude Reid.

Son chef, le premier ministre du Québec, François Legault espère effectivement retrouver ce pilier dans sa circonscription en 2026. « Claude travaille bien, il est rigoureux. Il est aussi apprécié par ses pairs et les employés ici. La circonscription est bien servie avec Claude Reid », lance le chef de la CAQ dans une rare rencontre avec des journalistes de région dans son bureau. Un privilège accordé à son député qui ne déçoit pas.

De beaux entretiens

Gravité média a profité de son passage à Québec, lors d’une visite en compagnie du député de Beauharnois Claude Reid, pour s’entretenir avec le premier ministre François Legault, ainsi qu’avec le ministre de la Culture et des Communications Mathieu Lacombe.

Avec le chef de la CAQ, il a été question, évidemment de transport, qui affecte les gens de Vaudreuil-Soulanges, mais aussi ceux de Beauharnois qui doivent transiter par le pont de l’Île-aux-Tourtes pour se rendre à Montréal. Pour le travail entre autres. « On sait que ce n’est pas une belle situation, mais les travaux auraient dû être faits il y a une quinzaine d’années déjà. Mais les choses ont dégringolé quand on a vu qu’il était impossible de prolonger la vie utile du pont actuel », précise François Legault dans un premier temps. « Quant à l’autoroute 20, nous devons aussi faire quelque chose et nous regardons ça de près, mais il faudra voir les possibilités rapidement », énonce celui qui connaît la région. Natif de Sainte-Anne-de-Bellevue, sa mère y réside toujours et ses sœurs demeurent à L’Île-Perrot et Saint-Lazare. Il entend leurs doléances également.

En ce qui a trait au dossier des hôpitaux, tant du Suroît que de Vaudreuil, il admet que Claude Reid lui parle souvent de la situation. Il espère que les négociations avec la FIIQ pourront permettre de mieux positionner les infirmières là ou les besoins de font sentir et au moment opportun. « Ce n’est pas normal de manquer des infirmières de fin de semaine partout, mais d’en avoir trop un mercredi après-midi. On doit revoir les priorités », confirme celui qui désire aussi voir plus de personnel de santé être formé dans les écoles de la province.

À cet effet, Claude Reid dit continuer de travailler activement pour avoir enfin un début de construction à l’Hôpital du Suroît dont la modernisation de l’urgence a été annoncée en 2022. Toujours sur le domaine de la santé, il dit travailler avec la direction du Centre intégré de santé et services sociaux à la relocalisation du CLSC. Quant à la Maison des aînés et alternative, elle devrait accueillir ses premiers résidents en septembre.

Une crise des médias

Ancien journaliste et actuel ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe a convenu qu’il y avait toujours une place pour les journaux hebdomadaires dans le paysage médiatique.

Sur la distribution des journaux papier, affecté par l’arrêt du Publisac, le député de Pontiac dit avoir invité Hebdos Québec à mettre de la pression sur le gouvernement fédéral. « Si j’étais ministre du Patrimoine à Ottawa, mon homologue, c’est sûr que j’irais voir Jean-Yves Duclos [Ministre des Services publics et de l’Approvisionnement du Canada] qui s’occupe de Postes Canada pour lui dire qu’il doit aider mes médias écrits, a-t-il indiqué. Est-ce qu’il peut leur faire un deal sur la distribution des journaux au moins. »

Récemment dans La Presse, le ministre Lacombe a aussi évoqué l’idée d’un fonds financé à partir d’une taxe aux géants du web. Le 22 mai à Québec, il a nuancé, en disant qu’il fallait évaluer les options. Il ne croit pas pouvoir forcer la main de ces entreprises pour en arriver à des ententes. Il a évoqué la possibilité de mettre une taxe, par exemple sur les services Internet, mais la Coalition avenir Québec n’est pas trop un gouvernement qui aime taxer a-t-il rappelé.

Les journalistes de Gravité média, Eric Tremblay et Yanick Michaud ont pu s’entretenir avec le premier ministre du Québec, François Legault, dans son bureau de l’Assemblée nationale à Québec. (Photo : Journal Saint-François – Pierre Langevin : Gracieuseté bureau du député Claude Reid)