Faits divers

Démantèlement d’un réseau de braconnage : plus de 300 000 $ d’amendes

le lundi 20 novembre 2023
Modifié à 9 h 47 min le 21 novembre 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

L'opération 57, une enquête contre le braconnage, représentait l'un des gros coups de filet des agents de protection de la faune en 2019. (Photo Journal Saint-François : Archives Pierre Langevin)

L’opération 57, qui a frappé l’arrêt d’un réseau de braconnage dans la région en 2019, a finalement condamné 75 individus à débourser 314 430 $ en amendes.
Ce bilan des condamnations a été rendu public par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
L’enquête qui s’est établie à l’époque entre Salaberry-de-Valleyfield et la région de Lanaudière a révélé plusieurs infractions à la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune et à la Loi sur les pêches.
Plus de 100 agents de protection de la faune ont été déployés lors de l’enquête. Celle-ci, entreprise à la suite de plusieurs signalements et renseignements fournis par le public, concernait la vente, l'achat, la possession illégale et le dépassement des limites de poissons, d'ail des bois et de gibier, la capture illégale de poissons, principalement la perchaude, le doré, l'esturgeon et le bar rayé et l'utilisation de poissons-appâts vivants, pratique qui est interdite pour la pêche au Québec.
Pierre Fortin, commandant au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, avait qualifié l’opération d’une des plus grosses à s’être déroulée au Québec au moment des perquisitions en novembre 2019. Les agents avaient alors saisi 94 kilos de poisson et 88 autres de gibier.
Plus de 67 000 $ d’amendes à un Beauharlinois
Parmi les accusés, Francis Laroche de Beauharnois reçoit l’amende la plus sévère, soit 67 925 $. Parmi les faits qui lui sont reprochés, il y a la vente illégale de poissons, le dépassement des limites et la possession illégale de poissons, l’utilisation de poissons-appâts vivants, l’achat illégal de gros gibier, le non-respect de la limite de taille des poissons, l’utilisation d'engins de pêche interdits et la pêche en temps prohibé. Outre l’amende, l’accusé voit l’annulation de son certificat de chasseur et de son permis de pêche et l’interdiction d'en solliciter de nouveau pour 24 mois, l’interdiction de pêcher ou d'avoir en sa possession un engin de pêche à moins de 100 mètres de tout plan d'eau pour une période de deux ans [à compter du 8 avril 2022], lui être imposées.
Trois autres personnes reçoivent des sanctions de plus de 10 000 $, soit Marcel Champagne de Sainte-Barbe [54 350 $ et l’annulation de son certificat de chasseur et l’interdiction d’en solliciter pour les 24 prochains mois], Paul-Émile Richer de Godmanchester [20 975 $] et Jessy Maurice de Beauharnois [11 175 $].
Les autres personnes reconnues coupables ont reçu des amendes entre 6705 $ et 500 $ selon les faits reprochés. (voir liste ici)
Cinquante des 75 accusés viennent de Salaberry-de-Valleyfield. Les autres sont originaires de Sainte-Barbe (6), Saint-Anicet (4), Saint-Zotique et Godmanchester (3), Beauharnois (2) puis Saint-Stanislas-de-Kostka, Ormstown, Châteauguay, Coteau-du-Lac, Saint-Louis-de-Gonzague, Brossard et Terrebonne (1).