Justice
Délinquant sexuel à haut risque de récidive derrière les barreaux
le mercredi 06 juin 2018
Modifié à 16 h 53 min le 06 juin 2018

«J’ai besoin d’aide. Je suis tanné d’être un danger pour tout le monde», ont été les propos de Carl Soucy-Gravel à l’endroit de juge Joey Dubois, le mardi 5 juin alors que l’homme de 24 ans s’apprêtait à prendre le chemin du quartier cellulaire pour y purger une peine de 18 mois de détention.
De passage au palais de justice de Valleyfield pour recevoir sa sentence en lien avec deux accusations de leurre, Carl Soucy-Gravel a vu le tribunal dépeindre des piètres rapports présententiel et sexologique. Comme l’explique au juge Dubois la procureure du Directeur des poursuites criminelles, Me Marianne Tremblay, le risque de récidive de Carl Soucy-Gravel est excessivement élevé. «Le rapport sexologique préparé fait état que l’accusé a besoin d’encadrement, avise Me Tremblay. S’il ne suit pas de thérapie, son risque de récidive est considéré comme très élevé.»
D’un commun accord, la couronne et la défense, qui était assurée par Me Martine Thibodeau, ont suggéré au juge que la détention imposée soit purgée au centre de détention de Percé, puisque l’endroit se spécialise en délinquance sexuelle.
Devant la situation et les éléments révélés, le juge Joey Dubois a entériné la suggestion commune proposée par les juristes. Carl Soucy-Gravel a été condamné à purger une peine de détention de 18 mois au centre de détention de Percé, à une probation de trois ans avec suivi, à fournir un échantillon de son ADN et il voit son nom être inscrit au Registre des délinquants sexuels pour les 20 prochaines années. De plus, pour les cinq années suivant sa libération, il a l’interdiction de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de seize ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire.