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Défilé de la Saint-Jean-Baptiste : une tradition toujours en marche à Salaberry-de-Valleyfield

Il y a 10 heures
Modifié à 9 h 55 min le 06 juin 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Ludovic Noël incarne le petit Saint-Jean-Baptiste lors du traditionnel défilé dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Une cinquantaine de groupes participeront au défilé de la Saint-Jean-Baptiste le 24 juin dont des fanfares qui proviennent d’aussi loin que Toronto. Plus qu’une parade à Salaberry-de-Valleyfield, il s’agit d’un rassemblement qui génère des souvenirs. 

«On est comme dans Astérix et le village gaulois, a imagé Michel Bougie, le président des Fêtes de la Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Valleyfield. Les gens continuent. C’est à peu près le dernier défilé qu’il reste et les autres n’ont pas l’ampleur du nôtre.»

Il a affirmé que de voir les gens heureux, de tout âge le long du parcours, motivait le mouvement à maintenir la tradition vivante.

Les fanfares viennent de Québec, Trois-Rivières, Saint-Eustache, Sherbrooke et même Toronto. Des coûts de 30 000$ sont nécessaires pour la venue de tous ces groupes. «Le défilé coûte plus cher que ça rapporte, a indiqué M. Bougie. Si bien qu’on le fait vraiment pour les gens.»

Jean-François Giroux, qui agissait comme pro-maire, a parlé de la parade comme un événement qui était attendu avec impatience. Mais surtout, qui se voulait une machine à créer des souvenirs.

Le trajet demeure le même et les principales rues utilisées sont le chemin Larocque, des Érables, Buntin, Maden, boulevard du Havre, Alexandre, du Centenaire et Hébert. 

Ludovic Noël, un jeune de 8 ans de l’école Élisabeth-Monette, va personnifier le petit Saint-Jean-Baptiste avec sa peau de mouton sur le dernier char allégorique. 

Joie de vivre

Le thème cette année est La joie de vivre au Québec. Mgr Alain Faubert, qui célébrera une messe spéciale à la basilique-cathédrale le 24 juin, a joué avec les mots.

«J’y ai vu le thème comme écrit, mais aussi la joie, de vivre, au Québec, a-t-il lu en mettant l’emphase sur la pause imposée par la virgule. Avec un patron [Saint-Jean-Baptiste], qui était un homme libre et qui est allé au bout de sa vérité.»

Rajeunir le mouvement

La Société Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Valleyfield est en pleine transition. Un groupe jeunesse a été fondé l’an dernier afin de générer une relève dans le mouvement qui existe depuis près de 200 ans.

«Si tu regardes, il y en a une couple avec des cheveux gris ici, a témoigné Sylvio Sabourin. On doit trouver quelque chose d’intéressant aux jeunes parce que le mouvement est en perte de vitesse.»

Il dit avoir été jeté à terre par la vision des jeunes. Surtout par leur façon de communiquer et partager les idées de la Société.

Celle-ci défend toujours la langue française, le droit des Québécois et l’histoire de la province.

Le 10 août, une fête familiale sous forme de pique-nique est organisée au Parc régional des Îles-de-Saint-Timothée.

Autre mouvement, après 45 ans de carrière à la SSJB, Martine Courchesne a opté pour la retraite. Martine Quevillon lui succède au poste de directrice générale.