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Décès tragique de l’artiste Denis Poirier
le lundi 23 novembre 2020
Modifié à 13 h 11 min le 23 novembre 2020
Peintre et sculpteur ayant laissé sa marque dans le paysage campivallensien, Denis Poirier est décédé dimanche. Il était âgé de 74 ans.
Son corps a été repêché par les secouristes dimanche aux abords du vieux canal de Beauharnois, a confirmé sa conjointe, Brigitte Poirier. Selon elle, l’artiste avait subi une intervention chirurgicale aux reins l’an dernier, de laquelle il éprouvait régulièrement de douloureuses séquelles et devait retourner régulièrement à l'hôpital.
«Il était sorti de l’hôpital vendredi vers midi et en était très content! Il était de bonne humeur. Puis, son état a commencé à nous inquiéter dimanche matin», raconte-t-elle.
Un artiste apprécié
Longtemps enseignant en arts au Collège de Valleyfield, Denis Poirier est reconnu plus particulièrement pour les sculptures publiques Le Souffle d’Éole et Neptune, auxquelles il a donné vie en compagnie de Reynald Piché, au centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield.
Paradoxalement, la MRC de Beauharnois-Salaberry lui avait décerné le Prix Reynald-Piché en 2017 pour l’ensemble de son œuvre.
Il compte plusieurs autres réalisations, notamment des oeuvres pour le ministère de la Justice du Québec (palais de justice et l'ancienne prison de Valleyfield) en plus d’avoir été lauréat du symposium de la sculpture de Terrebonne (1978) et du concours provincial de sculpture du Cégep de La Pocatière (1981).
On lui doit également les verrières Partitions musicales (1986) installées à l’école Omer-Séguin à Saint-Louis-de-Gonzague, le vitrail Le soleil de Biblion (1990) de la bibliothèque municipale de Chambly, l’oeuvre Prêt à s’envoler (2004) illustrant une aile d’avion, chez Mécachrome à Mirabel.
Malgré l’accident dont il avait été victime en 2005 en Thaïlande et qui l’avait confiné à un fauteuil roulant, Denis Poirier a poursuivi avec résilience son travail à son Atelier du Soleil, grâce à la contribution de nombreux collaborateurs et le soutien de sa conjointe.
À chaque année, il avait pris l'habitude d'ouvrir les portes de son atelier, rue Saint-Hippolyte, à l'occasion des Journées de la culture.
Salaberry-de-Valleyfield perd ainsi un autre de ses plus brillants artistes.