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Décès de l’ex-député Laurent Lavigne

le jeudi 03 août 2017
Modifié à 0 h 00 min le 03 août 2017
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Premier député élu sous la bannière péquiste dans le comté de Beauharnois le 15 novembre 1976, puis avec le Bloc Québécois en 1993, Laurent Lavigne est décédé le jeudi 3 août. On lui avait accordé l’aide médicale à mourir.

Son décès a été confirmé à 10 h jeudi. Laurent Lavigne serait d’ailleurs le premier parlementaire québécois à s’être vu accorder l’aide médicale à mourir. Il souffrait d’un cancer du pancréas avancé. Il allait atteindre l’âge de 82 ans le 10 août.

À sa demande, Laurent Lavigne n’aura pas de funérailles ni autre manifestation publique. Il sera simplement inhumé sur le lot familial au cimetière de Saint-Léonard, en présence de ses proches.

C’est d’ailleurs un homme simple, affable et dévoué que personnifiait Laurent Lavigne tout au long de sa carrière politique. «On ne pouvait pas ne pas aimer Laurent, confie son ex-attaché politique André Meloche. Il connectait avec tout le monde, peu importe leur rang social.»

Enseignant en soudure, Laurent Lavigne a été élu le 15 novembre 1976 avec l’équipe de René Lévesque, puis réélu pour un second mandat en 1981. Après une retraite d’une douzaine d’années, il répondait à l’appel de Lucien Bouchard pour être élu une fois de plus, cette fois sous la bannière du Bloc Québécois en 1993.

C’est durant ce mandat qu’il partagera un bureau de circonscription conjoint avec son vis-à-vis de l’Assemblée nationale, Serge Deslières, rue Saint-Thomas. «On fonctionnait comme si le Québec était souverain», rappelle M. Meloche.

Autant lui que deux autres proches de Laurent Lavigne, Denis Quirion et Alphonse Caron, soulignent la droiture dont il faisait preuve. «Il se refusait à endosser quoi que ce soit qui avait apparence de malhonnêteté», selon M. Quirion.

Parmi les dossiers qu’il a défendus, notons la réalisation de l’usine d’épuration des eaux de Salaberry-de-Valleyfield et plusieurs dossiers qui touchaient les municipalités et les simples citoyens. «Les maires l’appréciaient beaucoup, note Denis Quirion, c’était un gars de comté.»

Outre la grande famille souverainiste, Laurent Lavigne laisse dans le deuil ses trois filles, Julie, Brigitte et Sophie, de même que leurs enfants.