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De l’uranium entreposé au port de Valleyfield

le mercredi 19 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 19 août 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Le port de Valleyfield vient de rehausser sa reconnaissance internationale depuis le printemps 2015 en devenant un endroit d’entreposage d’uranium UF6. Bien que cela semble dangereux, plusieurs mesures de sécurité ont été mises en place.

Lorsqu'un client a demandé au port de Valleyfield de servir de lieu de transbordement du produit, le conseil d’administration a tout d'abord refusé. Toutefois, après plusieurs discussions et réunions d’information, un plan de sécurité a été adopté et le contrat a été accepté.

«De l’uranium, ça fait peur mais il y a des produits beaucoup plus dangereux que cela dans les rues. L’UF6, c’est pour faire de la transformation», soutient le directeur du port Michel Gadoua.

Des exigences strictes

Même si la matière n'est pas considérée comme un produit très dangereux à entreposer, le Service de sécurité incendie de Salaberry-de-Valleyfield ainsi que les administrations municipale et portuaire ont dressé une liste d’exigences à respecter.

«Une des choses importantes est que nous pouvons mettre fin au contrat à tout moment, affirme M. Gadoua. De plus, quand le produit quitte le port, le camionneur n’a pas l’autorisation de passer dans Salaberry-de-Valleyfield. S’il doit se rendre en Ontario, il doit passer par la 530 et l’autoroute 20. S’il va aux États-Unis, il doit emprunter la 530, la 30 et passer la douane à Lacolle.»

Parmi les autres mesures mises en place, deux consultants en sécurité sont présents au moment de manipuler le produit. «Nous avons reçu 5 conteneurs en avril et 10 autres en juin. Nous recevrons trois chargements supplémentaires ce mois-ci», indique le directeur du Port.

Il n’y a pas de doute, la sécurité au port de Valleyfield concernant la présence d’uranium UF6 n’a pas été prise à la légère. Cependant, le passage de trois camions transportant de l’uranium sur le boulevard Mgr Langlois à Salaberry-de-Valleyfield a inquiété certaines personnes.

«Je suis au courant de la situation, mais ces camionneurs ne venaient pas d’ici, souligne M. Gadoua. Pour donner une idée précise, advenant un déversement, il est convenu que le périmètre de sécurité serait de 100 mètres. Le produit dans son état actuel n’est pas très dangereux.»