Automobiles

Dans les coulisses de la série Porsche GT3 Cup Challenge

le mercredi 12 juin 2019
Modifié à 4 h 02 min le 14 juin 2019
Le Guide de l'Auto Article par William Clavey

Cette année, le Grand Prix du Canada était rempli de surprises et bourré d’action, tant de la part des formules 1 que des courses de soutien. L’une d’entre elles, c’est la série Porsche GT3 Cup Challenge. Elle se déroulera au Circuit Gilles Villeneuve, la deuxième destination de son calendrier de six événements.

Le Guide de l’auto a eu l’opportunité d’aller dans les coulisses de la GT3 Cup, observer les bolides de plus près, et de discuter avec les pilotes, dont le Québécois Patrick Dussault, juste avant les courses.

Pas une Porsche conventionnelle
La série GT3 Cup Challenge est de catégorie monotype, ce qui signifie que chaque voiture est techniquement identique. Basée sur des Porsche 911 GT3 RS, les bagnoles de la GT3 Cup disposent toutes des mêmes spécifications techniques, que ce soit au niveau de la puissance, des ratios des boîtes de vitesses, du réglage des amortisseurs que des pneus utilisés.

D’ailleurs, à n’importe quel moment lors de la série, un inspecteur peut passer l’une des voitures à la loupe. Si celle-ci ne correspond pas aux critères, l’écurie se voit automatiquement disqualifiée.

Alimentées par le même six cylindres atmosphérique de 4,0 litres qu’une Porsche GT3 RS conventionnelle, les voitures de course ne délivrent pas moins de 485 chevaux et un couple de 354 lb-pi. Toutefois, les voitures Cup sont équipées d’une boîte de vitesses séquentielle à six rapports, contrairement au système à double embrayage de type PDK des modèles pour la route.

Même chose au chapitre du châssis. Celui-ci a été renforcé et allégé grâce à l’incorporation de la fibre de carbone sur presque toutes les composantes de carrosserie de l’auto. L’habitacle a également été modifié pour les besoins compétitifs. Ces voitures ne disposent que d’un seul siège, pour le pilote.

Journée difficile pour Patrick Dussault
En dépit du temps chaud et ensoleillé tout au long du Grand Prix 2019, Patrick Dussault ne l’a pas eu facile après avoir accidenté sa voiture quelques minutes après le départ. Disons que les choses ne se sont pas aussi bien passées qu’à Toronto, la fin de semaine précédente, où Dussault s’est classé deuxième. Confortablement logé en quatrième position avant le départ samedi matin, le Montréalais se sentait d’attaque. Il s’est tout de même mieux débrouillé que son coéquipier Étienne Borgeat, qui a complètement démoli sa GT3. Dussault a terminé en neuvième position.

« L’important est surtout de garder la constance que l’on a, de ressortir avec de bons résultats ».

Il faut avouer qu’au Circuit Gilles Villeneuve, la pression est encore plus grande, car il constitue l’un des deux événements où la série canadienne et américaine s’affronte, doublant presque le nombre de bolides sur la piste. Mais pour Dussault, l’ajout de nouveaux rivaux ne l’intimide pas. Pour lui, le nombre de concurrents n’a aucune incidence sur sa performance.

« Pour moi, c’est une course comme une autre. Notre but était d’au moins nous qualifier dans le top cinq, ce qui est fait. Qu’il y ait 43 voitures sur le circuit ou qu’il y en ait 5, c’est du pareil au même pour moi. Le défi, c’est surtout le nombre de voitures sur la piste, donc plus d’obstacles à éviter, plus de choses à contrôler, ce qui exige d’être mieux concentré. Je crois que la clé c’est d’être en état de confiance », affirme-t-il.

On peut au moins se consoler du fait que parmi les nombreux pilotes américains sur la piste, c’est le Canadien Roman Deangelis qui est reparti victorieux. Cela dit, malgré son pépin à Montréal, Patrick Dussault continue néanmoins sa belle lancée : il est actuellement troisième dans le classement canadien. Nous lui souhaitons la meilleure des chances le 5 juillet prochain au Canadian Tire Motorsport Park.

Des couleurs uniques
Bien que les courses automobiles soient parfois injustes de par leur nature compétitive, chaque pilote porte néanmoins fièrement ses couleurs sur le circuit. Patrick et son coéquipier ne passent pas inaperçus avec leur lion multicolore. Ces couleurs proviennent de l’artiste Art-Car Mario Adornetto, en partenariat avec le groupe Porsche Lauzon, le commanditaire officiel de l’équipe montréalaise. Selon Dussault, ce lion aux couleurs vibrantes, évoque l’esprit de l’équipe, sa force, sa persévérance et sa volonté de gagner.

« On le nomme le lion GT3. Il symbolise la détermination, la confiance. Nous voulons dégager tout ce que représente un lion, tout en nous affirmant sur le circuit avec des couleurs uniques », nous a-t-il expliqué.

La série de courses GT3 Cup Challenge, qui se tient au Canada et aux États-Unis, est l’une des séries les plus soutenues par un constructeur automobile. Les véhicules, se détaillant 189 900 euros (285 000 $ CAN), sont préparés par Porsche et mis au point uniquement pour les circuits de course.

Tout ce qu’il reste à faire ensuite, c’est de se trouver un commanditaire pouvant assurer le soutien financier de notre équipe tout au long de la saison. Ça, et un peu de ténacité pour tenir tête à 16 autres pilotes acharnés.