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Vaudreuil-Soulanges

Coteau-du-Lac : les conseillers dénoncent une érablière ravagée

Il y a 6 heures
Modifié à 11 h 28 min le 25 juin 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Plusieurs érables du boisé Saint-Emmanuel affiche mauvaise mine. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

«Tragédie», «atrocité» et déplorable» ont été des mots utilisés par les conseillers de Coteau-du-Lac pour décrier le remblai qui a détruit une érablière du chemin Saint-Emmanuel. 

Le conseiller Patrick Delforge a amené le sujet à la table lors de la dernière assemblée publique. 

Le boisé qui se retrouve devant le terrain de camping affiche beaucoup de troncs nus, sur lesquels les feuilles ne semblent plus pousser.

L’opinion de ses confrères de quartier a été unanime. «Honnêtement, c’est une tragédie, a laissé savoir Alain Laprade. Il reste un peu d’arbres vivants dans le pourtour, mais tout le centre, qui a été une érablière autrefois, c’est tout mort. C’est irrécupérable.»

François Décosse a parlé de vraie atrocité avant d’ajouter que : «va falloir que quelqu’un rende des comptes c’est sûr». André Legros a parlé d’une situation déplorable et Isabelle Lemay a utilisé l'expression très dommage.

Cette dernière, Christine Arsenault et Patrick Delforge disent avoir levé le drapeau rouge il y a 2-3 ans déjà.

«Je trouve dommage qu’une érablière comme ça, à Coteau-du-Lac, soit morte, on va se le dire, a fait remarquer l’élue du district Julien-Cuerrier. J’ai hâte de voir les conclusions et ce qu’on peut faire. Mais à mon avis c’est un total désastre.»

En attente d’un rapport

Du remblai a été autorisé sur ce terrain il y a quelques années.

«La règlementation dit que 18 pouces et moins, tu n’as pas besoin de permis, a indiqué Patrick Delforge qui dit avoir été interpelé sur le sujet par un citoyen. Il y a deux ans, on a demandé une rencontre; les employés sont ensuite allés vérifier, mais on s’est fait répondre que c’était moins que 18 pouces et que le propriétaire avait son permis quand même. Pourtant si c’est moins que 18 pouces, il n’en aurait pas besoin.»

Le directeur général de la Ville, Jacques Legault, a confirmé que l’inspecteur était allé souvent pour vérifier, sans préciser le nombre d’interventions.

Caroline Dinardo, directrice de l’urbanisme et de l’environnement, finalise un rapport sur la situation.

Au conseil, la mairesse Andrée Brosseau a répondu à l’interrogation du conseiller du district Édouard-Dumesnil. «Comme on a parlé les membres du conseil, on est en train de faire sortir le dossier à l’interne pour voir les interventions qu’il y a eues pour le boisé.»

Elle a ensuite ajouté que si la demande de permis de remblai était conforme à la règlementation municipale, la Ville n’avait pas de motifs de faire arrêter les travaux.

M. Delforge aurait aimé que le permis soit retiré au propriétaire. Que ce soit à partir d’une résolution ou d’une injonction.

«Les arbres ont été enterrés jusqu’au collet; je le savais qu’ils allaient tous mourir, a-t-il lancé. L’intervention survient une fois que les arbres sont morts. On avait pourtant demandé d’agir avant.»

Le Saint-François n’a pas été en mesure de se faire confirmer qui était le propriétaire de ce terrain.

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