Coupable de contacts sexuels : le juge n’a pas cru Sylvain Patenaude
Sylvain Patenaude a été reconnu coupable de contacts sexuels, des gestes commis auprès d'une enfant d'âge mineur il y a 20 ans à Saint-Chrysostome. (Photo Journal Saint-François : archives)
Le juge Joey Dubois a déclaré Sylvain Patenaude coupable de contacts sexuels pour des gestes commis il y a 20 ans à Saint-Chrysostome.
Dans son jugement rendu au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield le 15 juillet, le magistrat a, à maintes reprises, laissé savoir que le témoignage de l’accusé manquait de crédibilité.
Par une journée d’été, dans un hamac situé à l’arrière de la maison, Patenaude a demandé à la victime si elle avait déjà vu ses parents nus. Il a ensuite baissé son pantalon et tenté de diriger la main de la victime vers son entrejambe.
Le juge a parlé d’explications invraisemblables et peu crédibles comme réponses offertes à divers éléments décrits par la victime, âgée de 7 ou 8 ans à l’époque, et d’une autre plaignante d’âge mineur (voir plus bas).
En contrepartie, bien que la plaignante ait oublié des détails périphériques, son récit de l’incident a été qualifié de plus précis.
Plus tard, le juge a été plus cinglant envers l’accusé dans son jugement. «Le tribunal ne le croit pas, a-t-il laissé entendre avant d’expliquer que Sylvain Patenaude avait lui-même ouvert la porte à une preuve de mauvaise réputation. Il a tenté de berner la cour.»
Patenaude, n’a pas prononcé de mots à l’écoute du jugement, mais il a balancé la tête de gauche à droite par moment, visiblement pour démontrer son désaccord.
La victime soulagée
La procureure au dossier, Me Mylène Brown, dit avoir reçu un beau jugement dans lequel la dénégation générale présentée par l’accusé était tellement exagérée.
La procureure a aussi salué le courage de sa cliente qui a porté plainte plusieurs années après les faits.
Elle a ajouté que la victime était satisfaite, émotive et soulagée par la décision lue par le juge.
La sentence est toujours inconnue pour le moment. Me Brown a cependant laissé entendre qu’elle aimerait que l’accusé soit inscrit au registre des délinquants sexuels.
Retour en cour le 13 août
Sylvain Patenaude doit revenir au palais de justice pour répondre à des faits similaires qu’il aurait commis sur une autre victime.
Le témoignage de l’adolescente a déjà été entendu puisque le juge Joey Dubois avait accepté une requête de faits similaires présentée par la Couronne dans le cadre du premier procès.
Une procédure qui a permis au ministère public de démontrer que l’accusé avait une propension à commettre de tels gestes.