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Congrès du Conseil central de la Montérégie CSN, en réaction aux «attaques» du gouvernement

le mercredi 04 juin 2025
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La présidente du Conseil, Annette Herbeuval, en est à son dernier congrès, en vue de sa retraite prochaine. (Photo Journal Saint-François - Mario Pitre)

Quelques centaines de délégués syndicaux sont réunis jusqu’à vendredi à l’Hôtel Moco de Salaberry-de-Valleyfield à l’occasion du 11e congrès du Conseil central de la Montérégie CSN qui vient dénoncer les mesures considérées comme antisyndicales adoptées par le gouvernement Legault.

Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble près de 34 000 syndiqués issus des secteurs public et privé, regroupés dans plus de 200 syndicats.

En ouverture du congrès, mardi matin, la présidente du Conseil central, Annette Herbeuval, a lancé un appel à la vigilance des instances régionales face à ces mesures, notamment les projets de loi 89 et 101 qui «visent à affaiblir les syndicats pour laisser le champ libre à la privatisation des services publics et à un retour de l'austérité. En limitant le droit de grève (projet de loi 89), le ministre Boulet prétend aider les plus vulnérables, mais il cherche bien plus à faciliter les mesures d'austérité en affaiblissant les syndicats», selon elle.

Mme Herbeuval qualifie plutôt le gouvernement Legault de «pro-patronat» et ne s’attend pas à ce que celui-ci intervienne aussi rapidement dans des situations de lock-out.

Les discussions portent également sur les compressions exercées par Québec. Des projets d’envergure comme l’expansion du port de Montréal à Contrecœur ou l'agrandissement de l'aéroport de Saint-Hubert vont mettre une pression sur les écoles, les hôpitaux, les routes et le transport collectif qui peinent déjà à suffire aux besoins.

«… il faut que le gouvernement soit cohérent et permette aux personnes qui vont arriver dans la région d'avoir les services nécessaires. Ce n'est pas en faisant des compressions que ce sera possible », fait valoir la présidente, dont ce sera le dernier congrès. 

Questionnée sur l’entente intervenue «par la peau des fesses» avec les travailleuses en service de garde, Mme Herbeuval estime que le gouvernement ne comprend ce qui se passe actuellement dans le réseau et que plusieurs travailleuses vont quitter dans ces conditions.

«Si aucune mesure significative n’est adoptée… notre joyau du réseau de CPE va finir par disparaître», croit-elle, et ce sont les femmes qui vont écoper.

Le congrès se penche aussi sur le dossier de l'immigration, dans l’optique de permettre à certains travailleurs à statut précaire de revendiquer leurs droits.