Club Joie de Vivre : une sensibilisation toujours d'actualité

Sabrina, une employée appréciée et débordante de joie de vivre, avec Jasmine Gaudreau, qui n'a que des éloges envers son employée, aux Moulins Lafayette. (Photo : gracieuseté)
Le Club Joie de Vivre diffusera 26 capsules vidéo afin de démystifier la déficience intellectuelle et promouvoir l’inclusion sociale dans Beauharnois-Salaberry. Une offensive pour contrer les préjugés tenaces dont sont encore victimes leurs membres.
«Dominic est déjà revenu du parc Sauvé et il s’était fait menacer de mort, a affirmé François Tessier, directeur général du club qui défend le besoin en loisir des personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme (DI/TSA) depuis 1979. Une autre usagère, Johanne, s’est fait revirer de bord dans un restaurant qui ne voulait pas la servir. Les préjugés restent forts.»
Les capsules vidéo, qui seront diffusées tout au long de la prochaine année, ont été rendues possibles en vertu d'une aide financière de 17 118$ de l’Office des personnes handicapées du Québec.
Elles visent à faire comprendre les différences et renforcer l’inclusion sociale des personnes DI/TSA.
Parmi les thématiques abordées, les capsules aborderont les défis du quotidien, les droits des personnes concernées et leur participation à la vie collective.
L’intégration à l’emploi
Jasmine Gaudreau, propriétaire de la succursale des Moulins Lafayette à Salaberry-de-Valleyfield, n’avait que de bons mots pour Sabrina, son employée depuis bientôt un an.
Arrivée via un stage d’intégration avec une fierté de travailler et une soif d’apprendre, Sabrina est une membre appréciée de l’équipe.
«Son travail est minutieux, parfois trop, a-t-elle évoqué à propos de celle qui travaille à la plonge en plus d’exécuter quelques tâches dans la cuisine. Elle n’a jamais raté un quart de travail et sa joie de vivre est contagieuse.»
Elle convient que l’intégration de personnes avec des besoins particuliers dans le personnel a exigé des ajustements et de la flexibilité. Mais au-delà du rendement, ces personnes ont une richesse à partager, a-t-elle assuré.
«Les employés ont à cœur qu’elle se sente bien, a révélé Mme Gaudreau. Avec bienveillance et ouverture d’esprit, c’est possible et nécessaire d’intégrer ces personnes.»
Le pro-maire Jean-François Giroux a abondé dans le même sens. Il a laissé savoir que la Ville, via un programme du Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest, développait une façon d’intégrer ces personnes dans des emplois municipaux.
Au sujet des capsules vidéo, il a décrit la campagne de sensibilisation comme une arme de destruction des préjugés.
L’équipe du Club Joie de Vivre : Gaby Gariepy Julie Gadbois, Katleen Rochette, Josée-Claude Perreault, François Tessier, Espérance Fillion M. et Karel Simoneau. (Photo : gracieuseté)