Claude Reid veut demeurer le gardien de Beauharnois

Claude Reid s’est procuré une statue de l’artiste Daniel Laramée lors du Festival des arts de Valleyfield. L’image du gardien de but a inspiré le député de Beauharnois qui a présenté son bilan et annoncé sa candidature aux élections du 3 octobre.   

«On est là pour arrêter les rondelles, a fait comme analogie le député caquiste. On est un peu des pompiers. Ce n’est jamais pareil au quotidien. Il faut trouver des solutions et aider; comme mon père a fait toute sa vie. Ça m’inspire.»

Quatre ans après son élection, celui qui est qualifié de «petit gars de Bellerive» tripe toujours sur la job. Celui qui provient d’un quartier ouvrier, de la classe moyenne, a saisi la chance qui se présentait à lui. «Je suis sur mon X», a-t-il assuré. 

D’autant plus que le comté, représenté par la Coalition avenir Québec, est depuis ces élections du côté du pouvoir. Ce qui n’était pratiquement pas arrivé en 20 ans alors qu’il était entouré de circonscriptions détenues par des ministres du Parti libéral.

«Chaque député a sa voix, mais on a l’avantage de faire partie d’une équipe avec Soulanges, Huntingdon, Chateauguay, a indiqué M. Reid. Notre job en est une de pouvoir d’influence. À l’époque Guy [Leclair – son prédécesseur élu du Parti québécois], s’est battu, mais entre des gros ministres. Ça a tiré fort pour des projets. On a pu dire "Wo!" avec un nouveau gouvernement et une nouvelle équipe.»  

Le député sortant entrevoit une campagne d’idées et de projets. Avec la croissance démographique du comté, il parle de développement des infrastructures et des écoles pour accueillir les nouveaux résidents. 

Après un mandat marqué par la pandémie, une certaine grogne s’est installée dans la population. Celle-ci pourrait teinter la prochaine campagne. «Le thème c’est qu’est-ce qu’on veut comme Québec et comme gouvernement, a avancé Claude Reid. On a un premier ministre terre à terre et qui travaille pour tous. Ou des parties peut-être un peu plus extrêmes avec des idées qui peuvent faire peur au monde.»

Contrairement à 2018, Claude Reid aura un bilan à défendre. Il en est fier et se dit fébrile à l’idée de découdre avec ses adversaires politiques. 

Un feu roulant

Au cours de son mandat, Beauharnois a reçu des investissements de plus de 500 M $. «Je note le mot fierté, a-t-il lancé. Avant qu’on arrive, Beauharnois était entouré de comtés libéraux et c’était difficile d’avoir de l’écoute, une oreille. Avant le 1er octobre 2018, le comté était négligé. On a changé, je pense, cette dynamique-là. Je suis fier du travail qui s’est fait et qui est au-delà de mes espérances. On a closé de beaux projets.»

À cet effet, il ajoute que plusieurs ministres ont visité et découvert Beauharnois au cours des quatre dernières années. 

Parmi les réalisations, il note l’interdiction des camions lourds en transit sur le boul. Mgr-Langlois. Une victoire du gros bon sens à son avis. «On a réglé un maudit beau problème et ça rien couté sauf des pancartes.»

Quelques détails de circulation demeurent à régler avec la Ville à propos de ce boulevard urbain. Le feu de circulation à l’entrée du pont Mgr-Langlois devrait toutefois apparaître d’ici la fin de l’année. La pandémie et une pénurie de matériel ont ralenti sa mise en place. 

L’Hôpital du Suroît, pour lequel 250 M $ ont été annoncés, est un autre site où des gains ont eu lieu et qui demeure un enjeu.

Quelques réalisations durant le mandat de Claude Reid

-Plus de 100 M $ en éducation pour une nouvelle école primaire à Valleyfield et l’agrandissement des école Omer-Séguin et de la Baie-Saint-François
-Plus de 100 M $ pour des projets environnementaux chez Diageo, Autobus Venise ou Pyrowave
-La construction d’une Maison des aînées et alternative et d’une Maison régionale pour jeunes adultes polyhandicapés au CHSLD Cécile-Godin
-36 M $ pour l’agrandissement du quai # 8 au Port de Valleyfield
-Plus de 500 nouvelles places en milieu de garde
-Rénovation du Manoir Ellice à Beauharnois

Yves Daoust, maire de Saint-Louis-de-Gonzague, Martin Dumaresq, maire de Saint-Étienne-de-Beauharnois, Jean-François Gendron, maire de Saint-Stanislas-de-Kostka, Denis Lapointe, ancien maire de Salaberry-de-Valleyfield, et Louis Pouliot, ancien maire à Saint-Étienne-de-Beauharnois, entourent le député de Beauharnois lors de l'annonce de sa candidature pour les élections provinciales. (Photo - gracieuseté)