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Citoyens et GRC partenaires de la sécurité à la frontière

Il y a 8 heures
Modifié à 17 h 43 min le 13 mai 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de Salaberry-de-Valleyfield surveille 68 km de frontière terrestre et les eaux du lac Saint-François. Une ligne territoriale entre le Canada et les États-Unis franchie régulièrement et de façon illégale dans le Haut-Saint-Laurent. Une nouvelle ligne téléphonique a été mise à la disposition des citoyens qui font partie de la solution pour faire respecter l’ordre de la frontière. 

«Les citoyens sont préoccupés lorsqu’ils voient des silhouettes, par exemple, marcher sur leur terrain privé en pleine nuit ou en soirée, a laissé savoir Martin Labrecque, officier responsable du détachement de la GRC de Salaberry-de-Valleyfield. L’été s’en vient, les gens vont être dehors si bien qu’il y a un climat d’insécurité. Les gens peuvent appeler le numéro pour que ce soit plus rapide pour nos policiers d’intervenir.

La ligne, 1 514 939-8300, est affichée sur une quarantaine de panneaux en bordure des routes. 

Les résidents frontaliers ont aussi reçu les informations utiles lorsqu’ils ont été rencontrés. La collaboration s’inscrit dans une stratégie pour sécuriser les citoyens, contribuer au travail des agents terrain et sécuriser les passants.

M. Labrecque a affirmé que la majorité des citoyens étaient très heureux de voir les policiers à la frontière. En patrouille terrestre, nautique ou aérienne avec l’hélicoptère Blackhawk. 

Un résident d’Hemmingford a cependant évoqué le contraire dans une lettre ouverte diffusée dans La Presse.

Sauver des vies

François Paquet, sous-officier responsable d’une équipe de surveillance à la frontière, a soutenu que la collaboration des résidents était essentielle dans le succès de leurs interventions.

«Cet hiver, un citoyen nous a contactés pour nous dire qu’il avait vu des personnes sur sa terre agricole ou dans son boisé, a-t-il rappelé. Cet appel a fait en sorte qu’on a pu intervenir rapidement pour aller, non seulement intercepter les gens qui rentraient au Canada, qui avaient passé plusieurs heures au froid, mais faire en sorte de probablement leur sauver la vie. Ces personnes-là étaient congelées et pas habillées pour la situation.»

Dossier politique

Au cours des derniers mois, tant au Canada qu’aux États-Unis, une nouvelle administration dirige le pays.
L’élection de Donald Trump, notamment, a dirigé les projecteurs sur les activités à la frontière.

M. Labrecque a affirmé ne pas ressentir une pression supplémentaire et laisse le politique de côté. «Pour nous, on s’ajuste en fonction des statistiques à la frontière et, présentement, c’est relativement stable», a-t-il affirmé.

La fermeture du point d’accès du chemin Roxham et l’élargissement de l’Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs ont entraîné une nette diminution du trafic dans le secteur.

Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de Salaberry-de-Valleyfield surveille 68 km de frontière terrestre et les eaux du lac Saint-François. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

La GRC dit disposer d’un plan pour redéployer des ressources et s’adapter aux changements migratoires.
Justement, selon nos informations, les municipalités d’Elgin, Franklin et Havelock seraient des points chauds de mouvements à la frontière actuellement. 

«Toute l’aventure de l’affichage et du dépliant, de l’importance de donner tout ce qu’il faut aux citoyens pour intervenir en cas de situations extraordinaires sur leur territoire, émane d’une discussion avec la mairesse d’Havelock, a affirmé la députée de Beauharnois-Salaberry-Soulanges-Huntingdon, Claude DeBellefeuille. Ensemble, on a rencontré la GRC et on a proposé ça pour créer un lien avec les citoyens et aider la GRC à faire son travail. Pour surtout soutenir les citoyens qui se sentaient abandonnés dans tout ce phénomène-là.»

Exemples de situations suspectes si quelqu’un :

Se trouve sur votre propriété sans permission

  • Marche avec des bagages
  • Est évasif sur sa destination et sur la raison de sa présence
  • N’est pas vêtu selon les conditions météorologiques
  • Vous demande accès au wifi ou d’appeler un taxi
  • Si un véhicule inconnu est stationné près de la frontière et le conducteur patiente longtemps (avec une plaque d’immatriculation du Québec ou d’ailleurs)

 

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