Opinion

Chronique interstellaire

le mercredi 29 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 29 juillet 2015
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Ainsi, la NASA aura réussi ce que n'a jamais pu accomplir le commandant du vaisseau Romano-Fafard (Dans une galaxie près de chez-vous) : trouver une planète «pour déménager 6 milliards de tatas… là où la main de l'Homme n'a jamais mis le pied.»

La planète en question, baptisée Kepler-452B, fait le tour de son soleil en 385 jours, un petit 20 jours de plus que sur Terre, sa distance du soleil laisse croire qu'elle détiendrait les conditions favorables à la vie. Son diamètre est 60 % plus grand que celui de la Terre, d'où son surnom de «Super-Terre».

Seul petit problème, Kepler-452B est située à quelque 1400 années-lumières de chez nous. Alors, à moins de concevoir un vaisseau spatial aussi performant que le Romano-Fafard, ou encore d'envoyer une délégation qui aurait à vivre et à se reproduire durant des centaines d'années dans l'espace, il reste peu de chances que l'on voit quoi que ce soit de cette nouvelle frontière de l'au-delà.

Cette découverte confirmée jeudi dernier par l'agence spatiale américaine vient s'ajouter à deux autres nouvelles «spéciales-spatiales» qui ont marqué l'actualité la même semaine.  

D'une part, le scientifique Stephen Hawking, dont l'histoire est racontée dans le film The Theory of Everything, a lancé à Londres un programme ambitieux de recherche d'une vie d'intelligence extraterrestre doté d'un budget de 100 M$.

Le programme appelé Breakthrough Listen permettrait de récolter en une seule journée  davantage de données que les précédentes recherches en un an. Sera-t-il en mesure de nous rapprocher plus rapidement des confins de l'univers ? Il est encore permis d'en douter mais, comme on dit, qui ne risque rien n'a rien.

Mais ne nous décourageons pas mes frères, car il demeure toujours un autre espoir, à la lumière d'une nouvelle tentative entreprise par le soi-disant prophète Raël, pour établir une ambassade visant à accueillir les Élohims au Portugal. Un projet de 57 M$ qui consisterait à aménager une plate-forme d'atterrissage de 14 mètres de diamètre. Pour ce faire, Raël demande au gouvernement portugais de lui offrir un terrain de 4 km carrés, en plus d'un statut d'extraterritorialité et une zone de restriction aérienne.

Sur ces nouvelles estivales, à défaut de chercher ailleurs, commençons donc pour nous occuper adéquatement de notre propre planète.