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Économie

Chef de file dans les lignes de bière en fût

le mercredi 10 octobre 2018
Modifié à 16 h 26 min le 10 octobre 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

ENTREPRISES . Il existe des entreprises commerciales dont l’histoire inspirante mérite d’être connue du public. C’est définitivement le cas de «Fût Idéal», située dans le parc industriel de la municipalité Les Coteaux. La compagnie spécialisée dans l’installation, l’entretien et l’assainissement des lignes de bière en fût connaît un essor remarquable depuis 5 ans. Ce succès est intimement lié à la détermination et à l’aspect visionnaire de son fondateur, Jean-Guy Prévost. Avant de lancer «Fût Idéal» en 1996, le résident de Salaberry-de-Valleyfield a fait ses premiers pas dans le domaine en tant que travailleur autonome. L’entrepreneur âgé aujourd’hui de 56 ans opérait seul à partir de son domicile dans le secteur Bellerive. Avec l’avènement des nouveaux systèmes de refroidissement de la bière en fût et la croissance du marché, M. Prévost a cru aux opportunités d’affaires. «J’étouffais dans mon sous-sol et je devais grossir», a-t-il relaté en entrevue accordée au «Journal Saint-François». Jean-Guy Prévost a été actionnaire unique jusqu’à ce que Gilles Chénard et Claude Turcotte, de Varennes, se greffent à l’entreprise en tant qu’associés en novembre 2009. Plus de deux décennies après la fondation de «Fût Idéal», le nombre d’employés est passé de 2 (!!!) à plus de 100 incluant les 65 salariés à temps plein, 8 à temps partiel et des contractuels formés par l’entreprise. Les installations coteauloises de la rue Royal couvrent environ 10 000 pieds carrés. «Fût Idéal» déploie maintenant 35 véhicules sur le terrain au quotidien et voit au nettoyage de 2750 lignes de bière en fût chaque semaine. Le siège social à Les Coteaux dirige un réseau qui s’étend à la grandeur de la province avec des pied-à-terre à Gatineau, Québec et Chicoutimi. Depuis quelques années, l’entreprise a réussi à agrandir considérablement son territoire d’exploitation et «Fût Idéal» détient une très large part du marché québécois. Son chiffre d’affaires a presque quadruplé depuis 5 ans et l’entreprise continue aujourd’hui de repousser ses limites, de sorte que la concurrence est de moins en moins locale. «La compétition pourrait quand même venir de l’Ontario ou de l’Ouest canadien. On prend rien pour acquis, même si nous sommes dans le Top 3 au Canada», de signifier M. Prévost. Le Centre Bell : élément déclencheur L’homme natif de Hemmingford, qui est devenu Campivallensien à l’âge de 5 ans, a répondu à un premier appel du temps de la Cage aux Sports de Valleyfield pour réparer la ligne de bière en fût. A la suite de la fusion de Molson-O’Keefe, M. Prévost a compté le brasseur parmi ses clients tout comme Labatt, le bar «Le Harfang», la Brasserie Mario Tremblay, le Club de golf de Hemmingford et le «Miss Sainte-Martine», entre autres. Or, le principal élément déclencheur s’est produit à l’ouverture du Centre Bell (Molson à l’époque) en 1996. «Fût Idéal» a fait fructifier son expertise en branchant 115 lignes de bière à la grandeur de l’amphithéâtre. «Nous avons eu jusqu’à 6 gars à temps plein qui travaillaient le soir et les week-ends», se souvient M. Prévost. Dans une industrie brassicole en évolution constante, «Fût Idéal» a été partie prenante des innovations dans les changements d’image de marque (rebranding) comme l’introduction des tours à fût glacées dans les Cages aux Sports. Qu’il s’agisse des 3 grands brasseurs au Québec (Molson, Labatt, Sleeman), de la multitude d’autres brasseries, de chaînes corporatives (St-Hubert, Bâton Rouge, La Cage Brasserie Sportive), des arénas ou de d’autres clients, l’entreprise locale poursuit le même objectif : établir et maintenir un partenariat qui saura satisfaire les deux parties. «Du petit au gros client, on tient à s’asseoir et à tout expliquer. En plus d’être fournisseur, nous offrons des programmes de formation aux entreprises. Nous avons une approche client personnelle. On répond au téléphone la fin de semaine à tout moment», de clore M. Prévost.