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CEZinc aurait eu recours à des briseurs de grève

le jeudi 09 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 09 mars 2017
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Des enquêteurs du ministère du Travail auraient noté la présence de trois briseurs de grève à l'usine CEZinc lors d'une inspection menée le 27 février dernier.

C'est ce que soutient le Syndicat des métallos dans un communiqué publié le jeudi 9 mars, en affirmant qu'il prendra «tous les moyens nécessaires pour faire respecter sa grève et forcer la compagnie à se conformer aux lois québécoises interdisant le recours à des travailleurs de remplacement.»

Le Syndicat explique que, lors d'un conflit de travail, seuls les cadres embauchés avant le début des négociations sont autorisés à effectuer les tâches normalement effectuées par les travailleurs syndiqués.

« Il y a selon nous beaucoup plus de briseurs de grève que ceux qu’ont pu débusquer les enquêteurs du ministère du Travail lors de leur visite. Nous avons amassé de nombreuses preuves de travail illégal par des briseurs de grève et nos avocats sont sur le cas. Nous porterons le dossier devant les tribunaux dans les prochains jours pour forcer cette compagnie à respecter le Code du travail», affirme le représentant syndical Luc Julien.

Pour sa part, la présidente du syndicat local 6486, Manon Castonguay, croit qu’il était impossible pour l’employeur de faire fonctionner l’usine sans recourir à des travailleurs illégaux. «Toutes les informations qui nous proviennent de l’intérieur de l’usine vont dans ce sens», dit-elle.

La grève des 370 travailleurs syndiqués de l'affinerie CEZinc en est à sa 4e semaine et les négociations demeurent au point mort entre les deux parties.

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