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Le Cégep rend hommage à un pilier de génie mécanique

Il y a 11 heures
Modifié à 16 h 48 min le 16 mai 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Germain Daoust a reçu un DEC honoris causa des mains du président et du directeur général du Cégep de Valleyfield, Jean-François Bolduc et Marc Rémillard. Pendant 35 ans comme enseignant, M. Daoust a été un véritable passionné et un défenseur du département de génie mécanique. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

La formation de Génie mécanique est offerte depuis 1967 au Cégep de Valleyfield. Un cours qui doit une fière chandelle à l’enseignant Germain Daoust à qui l’établissement d’enseignement supérieur a remis un diplôme honoris causa jeudi.

Celui qui a été enseignant durant 35 ans a reçu cet hommage avec émotion et grande fierté. «Ça fait chaud au cœur que, malgré les nombreuses années de retraite, on ne t’a pas oublié.»

Il a été présenté comme un homme déterminé doté d’une vivacité d’esprit. Deux qualités qui l’ont aidé, notamment dans les années 70 marquées par une baisse des inscriptions. À un point où le gouvernement avait envisagé de fermer le programme.

«À l’époque, Il a dit que le monde qui suivaient ces cours-là étaient sur le chômage ou le bien-être social, a rappelé le directeur général du Cégep, Marc Rémillard. Il fallait les rejoindre dans les dépanneurs et les clubs-vidéo. Avec ses collègues, il a distribué des affiches et fait des rencontres avec des démonstrations au Woolco pour attirer des gens dans le programme et le sauver.»

Le diplôme honorifique remis pour la troisième fois par le Cégep de Valleyfield, vient souligner la contribution remarquable au progrès de la société, au mieux-être de la collectivité, à l’avancement d’un domaine d’études ou d’un champ de recherche, ou au développement et au rayonnement du cégep. Seuls Odette Perron et Jean-Marc Larrue avaient obtenu cette distinction avant lui.

Le département demeure à ce jour un cursus important du campus de Salaberry-de-Valleyfield. Nombreux anciens confrères de M. Daoust et des employeurs ont assisté à la présentation qui se déroulait en marge d’une remise de bourses.

«J’ai l’impression que lorsqu’on étudie au Cégep, encore plus en génie mécanique, on le garde tatoué, a poursuivi M. Rémillard. On reste accroché au Cégep.»

Nouveaux locaux 56 ans plus tard

La cérémonie a aussi donné lieu à une visite des futurs locaux de génie mécanique et du nouveau programme de génie civil. Ceux-ci sont en chantier depuis quelques mois et viennent répondre à un grandd besoin.

Germain Daoust a eu droit à une visite des anciens locaux de génie mécanique et une description des nouveaux espaces à venir par Sylvain Legoux, ancien directeur des services administraifs du Cégep, maintenant à la retraite. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

En effet, le 18 juin 1970, un incendie a détruit les locaux où se donnaient les cours de génie mécanique.

Ce département avait été relocalisé dans le sous-sol de l’aile G, une mesure qui devait alors être temporaire. 

Les locaux spacieux et adaptés à la machinerie moderne et imposante utilisée dans la formation permettront de mieux répondre à la réalité actuelle.

Deux cohortes, soit 60 étudiants, s’inscrivent chaque année dans le programme. Avec un taux de placement à 100% que ce soit sur le marché du travail, en stage ou à l’université.

La phase 2 en suspens

Le chantier actuel a été lancé juste avant les compressions budgétaires annoncées par le gouvernement. M. Rémillard a laissé savoir que le budget de 18 M$, dont 10 M$ offert par le gouvernement était respecté.

L’échéancier a été repoussé de quelques mois toutefois. Les nouveaux locaux pourront être investis à partir de la session d’hiver. Il était impossible de déménager les équipements en cours de session sans générer d’impact sur les cours.

Une seconde phase de travaux devait avoir lieu par la suite. Il s’agissait de transformer les vieux laboratoires en salles de classe. Une opération qui se chiffrait entre 6 et 7 M$ a laissé savoir le directeur général du Cégep.

Le réaménagement n’est pas possible pour l’instant, puisque le gouvernement n’a pas accordé l’enveloppe budgétaire nécessaire pour le moment.

Toutefois, ce délai ne dérange en rien la tenue des activités du programme.  

Les travaux au Cégep devraient être complétés pour la session d'hiver. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)