Économie

Brûlerie Emma: la générosité à chaque tasse

le jeudi 25 juin 2020
Modifié à 14 h 03 min le 25 juin 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Marie-Ève Lavallée et Émilie Cabana, deux amies qui tripent sur le café. Assez qu'elles ont décidé de partir leur entreprise de torréfaction, la Brûlerie Emma. Un bonheur qu'elles partagent avec la communauté alors que les micro-torréfactrices de Valleyfield remettent 5 % de leurs ventes à des organismes qui soutiennent les familles vulnérables. «Le café, ça fait partie de notre vie, de nos trips, indique Émilie qui oeuvre dans le domaine scolaire. À Valleyfield, on ne retrouve pas ce genre de torréfacteurs et on y a vu une belle opportunité de remplir cette niche. » Avec Marie-Ève Lavallée, elles ont fondé la Brûlerie Emma. Celle-ci vient tout juste de compléter sa première année en opération. «La COVID a donné une vibe achat local qui nous a permis de presque doubler nos ventes, mentionne Marie-Ève qui travaille chez TVA. Au bout d'un an, on est rendue à revoir notre modèle d'affaires pour répondre à la demande. » [caption id="attachment_84647" align="alignright" width="444"] Émilie Cabana et Marie-Ève Lavallée ont une passion brûlante pour le café.[/caption] C'est en ligne et dans quelques boutiques et restaurants de la région que l'on peut se procurer le café. La boisson qui accompagne le réveil de nombreuses personnes. «On a une approche artisanale, assurent les entrepreneures. On offre quatre cafés différents. Contrairement aux cafés commerciaux qui sont torréfiés à 800 °C pendant 30 secondes, nos grains sont torréfiés à plus basse température, plus longtemps. À 200 ° C pendant 12 minutes, ce qui permet de respecter les arômes et d'offrir des cafés variés et goûteux. » Marie-Ève et Émilie disent avoir ressenti un bel appui de la communauté depuis le jour 1. Assez pour générer des habitués qui brûlent d'envie pour leurs cafés. «Le Garde-manger bio a été le premier a nous appuyer et d'autres commerces s'ajoutent», disent-elles. L'objectif est d'avoir éventuellement pignon sur rue en plus de voir d'autres adresses proposer leurs cafés au menu. Aider les familles Dès le départ, la Brûlerie Emma avait décidé de venir en aide à sa façon à une clientèle vulnérable. «On veut combler une craque de chaise où les organismes n'ont pas de sous ou le délais est long avant d'en avoir, a résumé Émilie. On veut donner de la visibilité aux organismes de la région et allumer les citoyens sur leurs enjeux. » Ainsi, ce sont 5 % des ventes qui seront versés à des organismes. Récemment, un don de 1000 $ au projet Vigilance du CISSMO, qui vient en aide aux jeunes familles du quartier Robert-Cauchon a eu lieu. Les deux femmes envisagent aider d'autres organismes de la grande région de Valleyfield. Dans un mouvement pour trouver des solutions pour améliorer la qualité de vie. Déjà le Local du Gourmet, qui sert des breuvages de la Brûlerie Emma, participe au mouvement et remet 5 % de chaque tasse vendue à la cause. «Quand on va augmenter de volume, on va peut-être lever des fonds pour faire plus d'un don par année, soutient Marie-Ève. On veut servir les organismes à partir de notre mission. »