Économie
COVID-19

Boucherie Mario s’en tire très bien malgré tout

le mercredi 20 mai 2020
Modifié à 14 h 19 min le 20 mai 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Sylvain Villeneuve de la Boucherie Mario à Valleyfield est bien heureux d’apprendre que les soupers barbecue effectueront un retour graduel. « Mais en même temps, à dire vrai, depuis le début on a fait de bonnes affaires. Nous n’avons jamais fermé. Et ça a été la folie. Nos boîtes économiques, les livraisons. Ça partait en fou. Les gens étaient confinés et ont fait de grosses commandes. Des réserves », dit le propriétaire de la boucherie campivallensienne. La seule tache au dossier est le prix du bœuf qui a explosé au cours des dernières semaines. « C’est ce qui a ralenti les ardeurs un peu. Il y a deux ou trois gros abattoirs dans l’Ouest qui ont fermé parce qu’ils avaient des employés contaminés. Ça a paru. L’offre et la demande. Mais ça devrait se replacer avec la réouverture. Même chose pour le porc. Ils en avaient trop. L’élevage continue et ça devenait dispendieux de nourrir les porcs plus gros et plus âgés. Ils ont procédé à un abattage sans vente. C’est moins payant », lance Sylvain Villeneuve.

Un chiffre d’affaires qui a augmenté

Ainsi, il avoue que son chiffre d’affaires qui a augmenté est dû en partie à ces coûts. « Les coûts étaient à la hausse. Alors c’est certain qu’il fallait vendre un peu plus cher. Par exemple des steaks que je payais un peu moins de 7,90 $ le 14 mars, et qui coûtaient 18 $ cette semaine, je ne peux les vendre au même prix. Les entrepôts des producteurs se sont vidés et c’était difficile d’obtenir certaines pièces. Mais encore une fois, ça devrait revenir », évalue-t-il. Quant aux regroupements de 10 personnes et moins, le propriétaire de la Boucherie Mario se réjouit des petits pas qui sont faits, mais il croit que la prudence demeure. « Il ne faudrait pas en parler dans un an en se disant que nous sommes encore dedans. Il faudra en parler comme d’un souvenir malheureux. Parce que même si ça a bien roulé pour nous, ce n’est pas le cas pour tous. L’annulation des Régates ça coûtera cher à Valleyfield. Et mes festivals de grillades, ou mes méchouis à 40 ou 50 personnes, ce n’est pas près de revenir », déplore-t-il en terminant.