Chronique

Bonne chance à la police !

le mercredi 07 octobre 2020
Modifié à 9 h 36 min le 07 octobre 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le gouvernement de M. Legault nous a annoncé dans les derniers jours qu’il allait se montrer plus sévère à l’endroit des personnes qui ne respectent pas les directives de la santé publique. Croire que les policiers seront en mesure de contrôler les manifestations anti-masque avec des centaines de personnes, c’est rêver en couleur. On nous dit que les policiers sont désormais «armés» de télémandats pour entrer dans les maisons. Croire que ça va changer quelque chose, c’est aussi rêver en couleur! Je suis d’accord avec Me Jean-Claude Hébert, un avocat que je respecte beaucoup. À plusieurs reprises au cours de sa carrière, il a constaté que des policiers étaient entrés d’urgence dans une maison parce qu’il y avait possiblement des cadavres à l’intérieur. Après l’avoir confirmé, les policiers ressortaient et attendaient d’obtenir un télémandat de la part d’un juge de paix afin de protéger la scène de crime et, surtout, de saisir des éléments de preuve. Me Hébert a raison. C’est à cela que sert un télémandat. Ce n’est pas pour entrer dans une maison pour arrêter une personne. De plus, attendez-vous à ce que des avocats soient mandatés pour en contester la validité devant les tribunaux. Je sais, pour l’avoir vécu plusieurs fois dans ma carrière, que les soutanes rouges et noires rejettent souvent les télémandats dans des causes lorsqu’elles demandent d’où viennent les preuves. De plus, y aura-t-il des juges de paix disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7? Allons-nous permettre aux policiers de rester devant les maisons pendant qu’ils attendent leur télémandat? Ce n’est pas le policier qui décide, c’est la Cour. Je ne crois pas du tout que le décret du gouvernement Legault donnera de grands résultats, car malheureusement, il y a encore des gens qui vivent sur une autre planète. J’aimerais aussi revenir sur les directives qui ont été données aux commerces en zone rouge. On ne permet pas aux restaurants de continuer à opérer, mais on laisse des centres de conditionnement physique ouverts, par exemple. Je comprends qu’une visite au restaurant est plus longue. Mais on aurait pu leur demander de ne plus vendre d’alcool tout en autorisant la vente de nourriture. Je suis d’accord avec ceux qui disent que les propriétaires de restaurants et de bars sont les dindons de la farce en ce moment. 10-4! (Propos recueillis par Gravité Média)