Bernard Gendron transféré dans un centre de réadaptation à Outremont

Un mois après avoir été impliqué dans un grave accident à vélo en Nouvelle-Zélande, le voyagiste Bernard Gendron repose à l'Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal, à Outremont, où il a été pris en charge par des médecins spécialistes.
Dans une mise à jour faite par son fils Marc-André au retour du voyage d'une durée de 24 heures qui a ramené l'homme de 59 ans au pays, on apprend qu'il a été déménagé dans ce qui sera sa maison pour les deux prochains mois.
«Papa y travaillera quotidiennement avec une équipe de physiothérapeutes, ergothérapeutes, neuropsychologues, orthophonistes, etc. pour réapprendre à parler, bouger, manger – enfin, un peu tout – correctement», écrit son fils sur sa page Facebook. «Il est très difficile de prévoir jusqu'à quel point il réussira à progresser, mais c'est rassurant de savoir qu'il a la meilleure équipe à Montréal pour lui donner un coup de main», d'ajouter Marc-André.
A son arrivée à Montréal, Bernard Gendron a d'abord été transporté au CHUM où il est resté sous les soins d'une équipe de neurochirurgiens recommandée par sa fille Isabelle. La famille du résidant de Saint-Zotique a ensuite appris des médecins que le diagnostic avait changé à la suite de l'impact avec un véhicule en Nouvelle-Zélande: lésion axonale diffuse, ou «une commotion cérébrale fois 1000» comme l'a décrit son neurochirurgien.
«J'étais content d'être resté dans l'ignorance en Nouvelle-Zélande parce que 90% des patients ayant subi de telles blessures demeurent dans un état végétatif. Papa continue de défier les probabilités», se réconforte Marc-André Gendron.
Malheureusement, la famille est toujours loin d'un pronostic. «La patience ne fait pas partie de l'ADN familial et l'incertitude est super difficile pour tous. Mais je peux dire que même s'il a toujours des moments où il n'est "pas vraiment là", ils se font maintenant plutôt rares. Il n'est pas (encore) l'ombre de lui-même, mais il peut dire des phrases simples et son côté gauche, plutôt paralysé, s'améliore beaucoup. Il peut bouger son bras et sa jambe gauches de plus en plus. Nous le gardons stimulé et j'ai même commencé à lui lancer des problèmes de mathématiques», a élaboré son fils.
La sœur de Bernard Gendron, Sylvie, est venue d'Hawaii pour l'aider et lui donner des messages. La mère d'une bonne amie, une infirmière récemment retraitée, a aussi offert généreusement de retourner au boulot après avoir entendu la nouvelle et elle passe quelques jours par semaine avec lui.
Bernard Gendron peut recevoir des visiteurs les soirs de semaine ou durant la journée pendant les fins de semaine. Afin d'éviter d'accueillir plusieurs personnes en même temps, la famille demande de communiquer avec elle, via la page Facebook de Marc Gendron, pour établir un horaire de visites.