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Beauharnois racontée sur une fresque

le vendredi 24 août 2018
Modifié à 14 h 45 min le 24 août 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

(Texte de Marie-Josée Bétournay) Beauharnois a inauguré une fresque en mémoire des 150 ans d’histoire de la ville peinte sur le mur ouest de la bibliothèque municipale, le mardi 14 août. «Nous croyons fortement que ce genre de projet culturel permet de renforcer l’identité collective des Beauharlinois. En plus d’enrichir le paysage culturel, cette oeuvre embellit nos espaces communs», fait part dans un communiqué de presse Bruno Tremblay, maire de Beauharnois. La fresque de 84 mètres carrés (900 pieds carrés) illustre les débuts du Manoir Ellice, un bâtiment érigé à Beauharnois, explique l’artiste Marie-Chantal Lachance. Dans la conception de l’œuvre, la peintre muraliste et ses collègues devaient représenter la bâtisse «à son meilleur temps et y intégrer des personnages et des éléments de contenu qui font référence à l’histoire de Beauharnois». Les membres de trois générations de la famille Ellice y sont représentés. La fresque rend également hommage à des femmes de la région qui ont marqué l’histoire. C’est le cas d’Anna Laberge. Native de Beauharnois, elle a œuvré dans la municipalité à titre d’infirmière et de sage-femme. Mme Lachance la décrit comme «une pionnière du milieu de la santé et une femme d’exception». Sophie Roy, l’épouse du patriote Toussaint Rochon, déporté en Australie en 1839, y est aussi visible. Des personnages qui ont marqué le milieu littéraire à Beauharnois ainsi que des éléments historiques de la ville, comme une flèche en référence aux Amérindiens de la Pointe-du-Buisson, complètent le tableau. Six peintres muralistes Un comité décisionnel, formé de membres du personnel administratif de la Ville, a travaillé de concert avec l’historien Marcel Labelle, un résident de Beauharnois, dans l’élaboration du projet. Six peintres muralistes, provenant en majorité de Québec, ont vu à la conception de la fresque. «On peint des visages, des pierres, de l’architecture, du végétal. Tout ça se peint avec des techniques différentes. Quelques mains repassent à la fin pour uniformiser le tout», précise Mme Lachance. Le groupe d’artistes a mis quelques mois à la conception de la maquette et de quatre à cinq mois à la réalisation de la fresque. Au cours du processus, les peintres muralistes ont rencontré peu de défis, exception faite de l’environnement qui laisse entrevoir les équipements du système de ventilation de la bibliothèque, «des éléments de premier plan disgracieux», selon Marie-Chantal Lachance. «Il fallait réussir à faire une conception qui nous permet de l’oublier et qui dirige notre regard tout en hauteur», indique-t-elle. Beauharnois entend camoufler le tout d’une clôture ornementale le printemps prochain, souligne Audrey Caza, porte-parole de la Ville.