Politique

Alain Savard favorise un contact direct avec les électeurs

le mardi 01 octobre 2019
Modifié à 16 h 55 min le 01 octobre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Candidat du Parti Populaire du Canada, Alain Savard se présente comme un candidat du gros bon sens avec une volonté d’améliorer les conditions de vie de ses concitoyens via la plateforme électorale mise de l’avant par son chef Maxime Bernier. En entrevue dans la cuisine de sa résidence de Beauharnois, M. Savard insiste pour qu’on le tutoie. Il mène une campagne aux quatre coins de Salaberry-Suroît en allant à la rencontre des électeurs dans différents lieux publics, où il les aborde sans vouloir les brusquer. Questionné sur le programme du PPC, il insiste sur la notion de décentralisation des pouvoirs vers les provinces tout en respectant leurs champs de juridiction, que ce soit en matière de santé, de programmes sociaux ou d’infrastructures. Lui-même conseiller municipal à Beauharnois, il se dit sensible aux besoins des pouvoirs locaux à cet égard. Il se dit particulièrement favorable à une refonte du régime de pensions de vieillesse. « Avec une allocation de 18 000 $ par année, les hausses du panier d’épicerie et des coûts de logement, comment voulez-vous que les gens demeurent à domicile ? C’est pratiquement impossible », dit-il. Ancien militaire, Alain Savard accorde aussi de l’intérêt à la cause des anciens combattants. À cet égard, le PPC entend rétablir la pension d'invalidité équitable que prévoyait auparavant la Loi sur les pensions. En matière d’environnement, la plateforme électorale du PPC ne tient pas compte du consensus scientifique « sur la théorie disant que le CO2 produit par l’activité humaine est la cause d’un réchauffement planétaire dangereux ou le sera dans l’avenir, et que le monde est confronté à des catastrophes environnementales si ces émissions ne sont pas réduites de manière draconienne ». Même s’il reconnaît différentes formes de pollution qui touchent nos cours d’eau et sur lesquels il entend porter des efforts, M. Savard se dit favorable à une approche modérée et à des investissements dans la recherche scientifique. La question de la gestion de l’offre en agriculture se veut un autre élément du programme du PPC qui suscite l’inquiétude des producteurs québécois. Il propose la mise en place « d’un système libre, ouvert et équitable qui fera économiser des milliards de dollars chaque année aux Canadiens grâce aux prix plus bas qu’ils paieront pour ces produits.» M. Savard est conscient des craintes suscitées, mais rappelle que ces changements se feront graduellement sur plusieurs années. «Mais il va falloir qu’on fournisse des outils aux agriculteurs pour y faire face», note-t-il.