Accueil tiède du Syndicat de Champlain aux nouvelles annonces en éducation

Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain (Photo: Gracieuseté)
Si le Syndicat de Champlain salue certaines mesures annoncées par le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, mercredi, comme l’accès aux tests PCR pour le personnel scolaire, il déplore que trop de questions demeurent sans réponses.
«Le gouvernement du Québec manque de transparence et laisse, une fois de plus, place à beaucoup de flou», résume Jean-Francois Guilbault, président du Syndicat de Champlain.
Devant les arguments du ministre et du docteur Horacio Arruda à l’effet que les masques N95 sont difficiles à porter toute la journée, M. Guilbault se demande si Québec ne ferait pas plutôt face à une pénurie de ces équipements.
«D’un côté, chaque centre de services scolaire qui fait la demande d’échangeurs d’air pourra en recevoir. D’un autre côté, on ne peut donner de date où tous les lecteurs de CO2 seront installés, renchérit-il. En attendant, on nous propose d’ouvrir les fenêtres pour aérer les classes. C’est à se demander si le Dr. [Horacio] Arruda et le ministre vivent en Floride.»
Il demande aussi si l’ouverture des fenêtres sera la seule solution proposée aux centres de services scolaires si des lecteurs de CO2 dépassent la norme.
Craignant des bris de services, M. Guilbault critique également le peu de précision donnée sur le retour des personnes asymptomatiques après cinq jours d’isolement, notamment à savoir si la distanciation devra être respectée
«Je pense, par exemple, à l’éducatrice en services de garde à qui l’on demandera de revenir après 5 jours d’isolement. Qu’arrivera-t-il si elle doit intervenir auprès d’un élève difficile?», illustre M. Guilbault.
Services de garde
Le Syndicat de Champlain demande par ailleurs le respect de la consigne concernant les services de garde qui devront être déployés prioritairement pour accueillir les enfants des travailleurs essentiels.
À l’instar de ce qui prévaut dans les classes, lorsqu’il y a deux cas dans un groupe, celui-ci devrait fermer, avance-t-il aussi, dans un souci d’équité.
«On a demandé beaucoup de sacrifices au personnel scolaire pour assurer le meilleur service aux élèves, relève M. Guilbault. La moindre des choses est de maximiser sa sécurité et sa reconnaissance.»