Accident de travail mortel chez General Dynamics : la CNESST identifie deux causes

La CNESST a émis ses recommandations à la suite d'un accident de travail mortel survenu chez General Dynamics à Salaberry-de-Valleyfield le 29 octobre. (Photo Journal Saint-François : archives)
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) retient que le décès d’un travailleur chez General Dynamics le 29 octobre 2024 a été notamment provoqué par une méthode de travail déficiente.
L’accident est survenu alors que deux travailleurs procédaient au déplacement sur rails d’un locotracteur et de ses chariots sur le terrain de l’établissement, un complexe militaro-industriel de Salaberry-de-Valleyfield.
Après que le conducteur du locotracteur ait entamé le mouvement pour pousser les chariots, son compagnon de travail, posté à proximité de l’aiguillage, s’est déplacé.
Il a été écrasé alors qu’il se trouvait dans la trajectoire du chariot de tête.
Les secouristes ont accouru, mais l’employé a perdu la vie à la suite de ses blessures.
Le rapport de la CNESST conclut que : « la méthode de travail utilisée pour effectuer le mouvement de pousse était déficiente puisque le travailleur s’est retrouvé dans l’angle mort du matériel roulant, sans moyen de communication efficace avec le conducteur lors de la manœuvre.»
Formation et recommandations
La CNESST a interdit l’utilisation du matériel roulant impliqué dans l’accident et tout déplacement sur rails sur l’ensemble du site de General Dynamics à la suite de l’accident.
Il a été exigé que les superviseurs de l’usine suivent une formation et l’entraînement appropriés pour accomplir le travail de façon sécuritaire.
L’employeur a aussi dû procéder à l’inspection de l’ensemble du matériel roulant.
Trois gestes de prévention ont été identifiés pour éviter un tel accident :
- Utiliser un système de communication entre le conducteur et le travailleur responsable du mouvement et de l’immobilisation du train tel que stipulé par le Règlement sur la sécurité ferroviaire
- S’assurer que tout le poste qui occupe un poste essentiel à la sécurité ferroviaire ait suivi la formation requise
- Écrire une méthode de travail sécuritaire, connue des travailleurs concernés, pour les déplacements en mouvement de pousse sur rails.
Les conclusions de l’enquête de la CNESST seront transmises au ministère des Transports et de la mobilité durable, à Transports Canada, au Centre d’expertise ferroviaire RAIL, aux sections sectorielles paritaires et aux gestionnaires de mutuelles de préventions.