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Absolue nécessité d'un encadrement précoce

le jeudi 12 novembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 12 novembre 2015
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Les difficultés et les changements que provoque la maladie d'Alzheimer dans la vie des personnes atteintes et de leur entourage font rapidement comprendre l'absolue nécessité d'un encadrement précoce.

C'est le mandat que se donne la Société Alzheimer du Suroît afin de compléter les services offerts par les professionnels du réseau et ce, dès le diagnostic. «Les familles ont accès à de l'information, de la formation et un contact avec d'autres familles vivant une situation semblable à la leur», décrit Tonya Thibodeau, directrice générale de l'organisme qui dessert les territoires de Beauharnois-Salaberry, Vaudreuil-Soulanges, Châteauguay, Kahnawake et du Haut-Saint-Laurent. «Cet encadrement brise l'isolement et peut faire toute la différence dans le cheminement au quotidien.»

La démence est irréversible chez les personnes atteintes quand les aidants font appel à l'aide de la Société Alzheimer du Suroît. Ainsi, des services d'information, de soutien psychosocial, de formation et de répit stimulation sont compris dans l'offre d'accompagnement tout au long du parcours Alzheimer.

«Chaque famille est jumelée à une conseillère qui pourra répondre à ses questions, l'orienter vers les services et lui offrir du soutien», informe Sylvie Leduc, chef des programmes et services au bureau de la SAS situé au 340, boulevard du Havre à Salaberry-de-Valleyfield. «Stimuler le répit constitue une partie importante de notre travail. Ce service favorise le maintien à domicile», précise-t-elle.

La halte répit est offerte 6 jours par semaine dans 3 endroits différents, soit dans les locaux de Valleyfield et Vaudreuil-Dorion ainsi qu'au Centre Le Trèfle d'Or à Châteauguay. Des partenariats avec le Regroupement des organismes montérégiens d'aidants naturels (ROMAN/APPUI Montérégie) de même que les CSSS (devenus CISSMO) du Suroît et Roussillon rendent possible ces services. De plus, un volet de musicothérapie a démarré l'année dernière alors que des activités spéciales sont organisées sous forme de déjeuners-causerie, dîners ou sorties thématiques telles que cabane à sucre, épluchette de blé d'Inde, Halloween, Noël et Saint-Valentin.

La philosophie de la Société Alzheimer du Suroît, la dernière qui a vu le jour parmi les 20 existantes au Québec, est axée sur la valorisation des personnes atteintes et de leurs aidants. «La qualité de vie des personnes touchées dépend des gens autour d'elles. Il faut respecter leur réalité», de signifier Tonya Thibodeau. La directrice générale a rappelé que les médicaments n'enrayent pas la maladie et ne font qu'atténuer les symptômes.

«Nous poursuivons l'œuvre du fondateur, Robert Sauvé, qui voulait aider les gens affectées par les maladies neurodégénératives», de conclure Mme Thibodeau.

Alzheimer: quelques statistiques    
750 000         Personnes atteintes au Canada  
1,4 million      Projections pour 2031  
14,9%              Personnes de 65 et plus  
33 milliards $     Coûts (directs et indirects) par année  
293 milliards $ Coûts projetés en 2040  

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