Yves McSween, un engagement constant dans la communauté

Depuis 12 ans, Yves McSween voit aux activités de la Fondation Baie Saint-François, qui permet aux familles à faible revenu de se procurer des meubles, vêtements et divers articles usagés à prix modique. Mais son implication dans la communauté ne date pas d’hier.  

Même si, à la base, Yves McSween a débuté sa vie professionnelle comme enseignant en chimie au secondaire, ce natif du quartier Bellerive a dévié de sa voie pour occuper plusieurs fonctions dans le secteur de l’éducation aux adultes. Il a notamment agi comme coordonnateur de ce département à la Polyvalente Baie Saint-François, à l’ancien Centre Garneau, puis à la Formation continue du Collège de Valleyfield. 

En dehors de ses heures de travail, il a aussi occupé un poste de marguillier à la paroisse Immaculée-Conception de Bellerive. Puis, la politique municipale l’a conduit au poste de conseiller du district Bellerive de 1975 à 1979, alors qu’il avait mis sur pied le Mouvement des citoyens de Valleyfield avec son collègue André Meloche.

Sa carrière professionnelle en formation des adultes l’a ensuite mené à œuvrer durant 10 ans au Collège de l’Assomption, où il s’est notamment impliqué au sein de l’Association canadienne de l’enseignement coopératif, section Québec, de même que le centre de gestion de main-d’œuvre Pinart International.

«Le contact que j’ai entretenu durant toutes ces années avec des adultes qui cherchaient à acquérir une formation m’a sensibilisé aux conditions difficiles dans lesquelles plusieurs évoluaient», dit-il.

Cette sensibilité à cet égard a incité Yves McSween à consacrer du temps dans plusieurs autres organismes au fil du temps, comme l’Office municipal d’habitation, la Guignolée des paroisses, la Corporation du cimetière de Valleyfield, la Popote roulante, le Service Alimentaire Communautaire et Moisson Sud-Ouest, notamment.

En 2009, la mise sur pied de la Fondation Baie Saint-François s’est concrétisée pour faire suite au bazar annuel de la paroisse de Bellerive. Entouré d’une vingtaine de bénévoles, à commencer par son épouse, Louise Sauvé, Yves McSween a coordonné les activités de la Fondation, autant sur papier que sur le terrain, à bout de bras.

Presqu’à temps complet, lui et son équipe ont vu à la cueillette, le tri et la livraison de milliers de meubles et objets divers, dont la revente a permis de verser près de 1 M$ aux organismes de la région.

«La Fondation répondait à trois besoins, note-t-il. Nos activités permettaient d’éviter d’envoyer ces articles à l’enfouissement, de venir en aide aux démunis et d’assurer la pérennité d’une partie des fonds générés.»

La Fondation met un terme à ses activités au sous-sol de l’église de Bellerive le 29 octobre. Par contre, un fonds a été institué et les dividendes pourront continuer de soutenir indéfiniment des organismes comme Pacte de rue, le Café des 2 Pains et le Service alimentaire communautaire, selon M. McSween.