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Art de vivre

Une nouvelle vie aux Îles-de-la-Madeleine

le mercredi 03 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 03 novembre 2021
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Jean-Pierre Major et Suzanne Turbide sont devenus des Madelinots d’adoption. (Photo Gracieuseté)

Plusieurs y songent, mais peu le font. Tout laisser derrière soi pour embrasser une nouvelle vie. C’est ce qu’ont fait Jean-Pierre Major et Suzanne Turbide, qui ont décidé de quitter la région pour s’établir pour de bon à 1300 km d’ici, aux Iles-de-la-Madeleine. 

Le couple, qui soulignera bientôt 40 années de mariage, est bien connu à Salaberry-de-Valleyfield, là où il a fait connaissance à la radio de CFLV en 1978. Treize ans plus tard, ils achetaient la station de la rue Victoria pour en faire CKOD (KOD-137) pour ensuite la transférer sur la bande FM, au 103,1.

Quelques années après la vente de la station en 1999, Jean-Pierre Major lançait le média web Info-Suroît, non sans avoir œuvré entre-temps dans d’autres stations, en Outaouais, de même qu’à Rouge FM. 

Retour aux sources

L’appel des Îles-de-la-Madeleine a pris naissance dans les nombreux séjours que le couple y a effectués et ce, dès 1982. « La première fois, c’était avec les beaux-parents. La famille de mon beau-père, Samuel Turbide, était originaire des Îles. On s’y était rendu, à quatre, à bord d’une petite Renault 5 et avec tout le kit de camping », raconte l’ancienne vedette du «Major Show», à CKOI.

Depuis, le couple a répété le périple de 14 heures de route et 5 heures de bateau à chaque année, voire feux fois par année depuis cinq ans.

« On se sentait bien là-bas, l’air salin nous revigorait. Au fil des séjours, on a découvert le site avec tous ses charmes, ses 300 km de plage, la mer à perte de vue, la tranquillité, les gens, les buttes et les splendides couchers de soleil», expliquent les tourtereaux.

Au fil de leurs séjours, le couple Major-Turbide a découvert les multiples secrets des Iles. (Photo Gracieuseté)

Puis, les astres se sont alignés. « On se préparait à ça (le déménagement) depuis quelques années. Nos parents respectifs sont décédés, notre fille est autonome, le temps était propice. Mais ce qui n’était pas prévu et qui a accéléré le projet, c’est la vente rapide d’Info-Suroît», précise Major.

Le grand déménagement a eu lieu au printemps 2021, pour passer d’une maison à l’équivalent d’un 4 et demi. Un processus qui s’est fait non sans complications, en raison des mesures sanitaires et des horaires maritimes.

Une nouvelle vie

Depuis maintenant 6 mois, Jean-Pierre et Suzanne profitent de leur nouvelle vie, ponctuée notamment par de longues marches de 5 à 8 km, peu importe la météo.

Durant la période estivale, ils ont plutôt joué aux guides touristiques, admettent-ils. «On a eu beaucoup de visites de notre famille et de nos amis, raconte Suzanne Turbide. On a été très occupés entre juin et la mi-septembre.»

Mais le tourisme aux Îles n’est pas le même que celui des destinations habituelles. Pas de grandes chaînes hôtelières, pas de centres commerciaux, un seul Tim Horton ouvert à temps partiel, bref, simplement la paix et la tranquillité.

La saison touristique terminée, le couple se prépare à l’hiver madelinot; un hiver pas aussi rude qu’on le croirait, un hiver de grands vents, de temps gris, avec de faibles écarts de températures.

«Les changements climatiques font en sorte qu’il y a moins de glaces pour protéger les rivages des Iles, ce qui contribue à l’érosion des berges », note l’homme de radio.

Que faire en hiver aux Îles ? Suzanne Turbide rappelle qu’il demeure une vie de communauté et, qui sait, peut-être des petits emplois à temps partiel pour eux. Mais toujours au rythme des Madelinots. «On n’a pas l’heure, on a le temps», dit-on là-bas.

Suzanne Turbide rappelle que sa famille possède des racines aux Iles-de-la-Madeleine et les Maritimes. (Photo Gracieuseté)