VIDÉO - Une élection au mauvais moment, estime Pauline Marois

Questionnée par le Journal Saint-François lors de son récent passage à la Pivoinerie Martinus jeudi, l'ex-première ministre Pauline Marois commenté à l'effet que le moment avait été mal choisi par le premier ministre Trudeau pour déclencher des élections. 

«Je crois que ce n'était pas opportun de déclarer cette campagne au moment de la pandémie, dit-elle. Qu'on aie, comme gouvernement minoritaire - je l'ai déjà vécu, je sais de quoi je parle - qu'on puisse vouloir obtenir une majorité, c'est légitime. Mais le moment était sans doute mal choisi. Pour le reste, il appartiendra aux Québécois et Québécoises de faire leur choix, moi je pense que le meilleur choix demeure le Bloc Québécois...», a-t-elle poursuivi, sans surprise.

Invitée à commenter les attaques portées à l'égard du chef bloquiste Yves-François Blanchet sur certaines décisions prises alors qu'il était ministre de l'Environnement dans son gouvernement, Mme Marois a rappelé que celles-ci l'avaient été dans un contexte totalement différent de celui d'aujourd'hui.

«Je trouve qu'elles sont injustifiées (les attaques). On ne peut pas juger les gestes en vertu de l'histoire que nous vivons maintenant. Il y a 10 ans, c'était un autre contexte, a-t-elle plaidé. Nous avions alors adopté un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste, nous avions pris des décisions majeures sur l'électrification des transports, mais on avait aussi fait d'autres choix en prenant toutes les précautions possible en matière d'exploitation du pétrole, avec les études nécessaires (menées par) le BAPE... dans le but que ces décisions aient le moins d'impact négatif pour l'environnement.»

«Nous en sommes 10 ans plus tard et je pense que regarder ces décisions avec les yeux de maintenant, c'est injuste pour ce qui s'est passé à cette époque... Yves-François Blanchet a été un excellent ministre.»

Rappelons que Pauline Marois avait dirigé un gouvernement minoritaire péquiste de septembre 2012 à avril 2014, devenant ainsi la première femme à occuper la fonction de premier ministre du Québec.

Élue une première en 1981 dans le gouvernement de René Lévesque, elle a plus tard dirigé pas moins de 10 ministères dans les gouvernements Parizeau, Bouchard et Landry.