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Policier suspendu après avoir été impliqué dans une collision

le lundi 02 août 2021
Modifié à 15 h 02 min le 02 août 2021
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

L’autopatrouille du policier avait été projetée dans le fossé sous la force de l’impact. (Photo Archives)

Une suspension de 15 jours ouvrables sans solde a été imposée par le Comité de déontologie policière à un agent de la Sûreté du Québec, en marge d’une collision dans laquelle celui-ci a été impliqué en juillet 2018.

Le 15 juillet 2018 vers 18h20, l’agent Louis Beauchemin-Robin répondait à un appel prioritaire pour désordre public et circulait sur l’autoroute 530 en direction de Saint-Stanislas-de-Kostka.

C’est une fois parvenu à l’intersection de la rue Des Érables, alors qu’il circulait à une vitesse de 108 km-heure, que la collision s’est produite avec un camion pick-up. Le feu de circulation était alors au rouge et le policier avait actionné la sirène et les gyrophares de l’autopatrouille.

Le conducteur de la camionnette a subi une fracture de l’omoplate gauche ainsi que trois (3) côtes fracturées, alors que le policier s’en est tiré avec un choc nerveux. Il a plus tard fait l’objet d’une plainte pour « ne pas avoir utilisé son véhicule de police avec prudence et discernement. »

L’agent Beauchemin-Robin a reconnu l’inconduite qui lui était reprochée, soit qu’il n’a pas utilisé son véhicule de police avec prudence et discernement.

Dans sa décision rendue le 23 juillet dernier, le comité mentionne que « la gravité de la faute déontologique repose principalement sur le fait que l’agent… a franchi une intersection alors que le feu de signalisation était rouge, qu’il se déplaçait à une vitesse de 108 km/h au moment de l’impact dans une zone permettant une vitesse maximale de 70 km/h, qu’il était en accélération à partir du moment où il a commencé à franchir l’intersection et que sa vue sur la rue transversale était obstruée par les nombreux véhicules arrêtés.

…S’ajoutent à ces éléments, à titre de facteurs aggravants, le fait que le véhicule de patrouille ainsi que le véhicule du citoyen impliqué dans la collision ont été considérés perte totale et que l’agent Beauchemin-Robin et le citoyen ont subi des blessures. »

Par ailleurs, on considère comme facteurs atténuants le fait que « l’agent Beauchemin-Robin s’est fié à un conducteur qui lui a fait signe de passer, donc qu’il n’a pas agi en cowboy, et que ses gyrophares et sa sirène étaient en fonction. Il avait de plus modifié la tonalité de la sirène afin d’augmenter son intensité à l’approche de l’intersection. »

Le Comité dit constater que la sanction suggérée entre dans la fourchette des sanctions imposées par le Comité dans de semblables cas.