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Mélodie Daoust et ses coéquipières animées par un sentiment de vengeance

le mercredi 12 janvier 2022
Modifié à 0 h 00 min le 13 janvier 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Mélodie Daoust est confiante à l'approche des Jeux olympiques. (Photo Journal Saint-François - Archives)

Pour Équipe Canada et Mélodie Daoust, le tournoi olympique n’est pas qu’une simple compétition. C’est l’occasion de récupérer l’or qui leur a échappé quatre ans plus tôt. 

Il s’agira de sa troisième aventure olympique après Sotchi en 2014 et Pyeonchang en 2018. Daoust est double médaillée de cette compétition mais elle demeure emballée par l’aventure. Le même sentiment l’a habitée lundi alors que l’état-major a confirmé sa place dans l’équipe. Depuis quatre ans, elle rêve de retourner représenter son pays et partir à la conquête du monde.

D’autant plus que le titre a échappé au Canada aux derniers jeux olympiques. Un tournoi où la Campivallensienne avait particulièrement excellé. Ses 7 points lui avait permis de mériter le titre de joueuse par excellence du tournoi. Une joie incomplète donc, qui résonne toujours dans son esprit. 

«C’est sûr qu’il y a un peu de revanche, confirme-t-elle. On l’a toujours sur le cœur. Notre défaite à Pyeonchang nous a motivées. »

Récemment, le Canada a remporté le championnat du monde à Calgary. Un gain de 3-2 en période supplémentaire. Daoust a encore exprimé tout son talent avec 12 points en sept parties. Ce qui lui a permis de mériter le titre de joueuse la plus utile du tournoi.

Des six matchs de la série de la Rivalité, joués contre leurs éternelles rivales, qui ont suivi, Daoust et ses coéquipières en ont remporté quatre.

« C’est une toute nouvelle équipe par rapport aux derniers Jeux, affirme-t-elle. On l’a vu au championnat du monde. On a un bon mélange de jeunes joueuses et de plus expérimentées. Notre préparation est bonne et la confiance également. »

Équipe Canada axe son style sur un jeu rapide de transition, ce qui insuffle une dose de confiance à la formation.

Une bulle à préserver

Contrairement aux deux éditions précédentes, la préparation avant le départ est moins joyeuse. La pandémie ne fait pas que trembler la planète hockey, mais le monde entier. « Je te mentirais si je te disais que je n’avais aucune peur, laisse-t-elle entendre. On est dans le moment le plus critique. À deux semaines de partir pour la Chine, on ne peut pas se permettre d’attraper la COVID. »

Daoust et son équipe sont donc retranchées du monde à Calgary. Une isolation soigneusement établie qui se limite à l’hôtel et qui permet un entraînement entre les membres de l’équipe. Les filles sont testées chaque jour.

Un sacrifice de plus pour Daoust, qui est habituée de défendre sa place et celle du hockey féminin dans la sphère sportive mondiale.

Le premier match de l’Unifolié sera joué le 2 février contre la Suisse.