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Les paramédics de la CETAM en grève mardi

le mercredi 14 juillet 2021
Modifié à 0 h 00 min le 15 juillet 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

(Photo Journal Saint-François - Archives Gaétan Prégent)

Entre 350 et 400 paramédics de la Corporation des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM) se joindront au mouvement de grève national la semaine prochaine. 
La convention collective est échue depuis mars 2020. 
Le 14 juillet, les employés d’entreprises privées affiliés au Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie-CSN ont débrayé. Les paramédics du secteur public, comme ceux de la CETAM, joindront le mouvement le 20 juillet. 
«Il est impératif que les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux fassent en sorte que nous puissions enfin commencer à négocier ces matières, dans une perspective de règlement», mentionne Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
Comme les paramédics sont soumis à la Loi assurant le maintien des services essentiels dans le secteur de la santé et des services sociaux, la grève sera plutôt administrative. Les patients n’en ressentiront pas de contrecoups. Cependant, les employés en moyens de pression cesseront de facturer les services ambulanciers ou ne nettoieront plus l’extérieur de leur voiture de fonction ou la caserne par exemple.
Les paramédics se vêtiront également de t-shirt et d’épaulettes qui viendront rappeler qu’ils sont en négociation. 
Rattrapage salarial
Ève-Marie Lacasse, conseillère en communication à la CSN explique que les négociations sur les questions normatives sont presque réglées. Les demandes salariales n’ont toutefois pas obtenu de réponses. «C’est silence de la part du Conseil du trésor, du ministère de la Santé et des Services sociaux et des employeurs privés, indique-t-elle. On ne sait même pas ce qu’ils comptent offrir.»
Le Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie-CSN aspire à un rattrapage salarial. Le tout, basé sur des comparatifs avec une vingtaine de conventions collectives de pompiers, policiers, infirmiers ou inhalothérapeutes. Selon les informations véhiculées, ces corps de métiers pourraient être rémunérés entre 37 et 42 $ de l’heure. Salaire auquel peuvent s’ajouter des primes de soins critiques (entre 12 et 14 %) ou des primes d’ancienneté (entre 4 et 11 %).
Les paramédics se considèrent en queue de peloton avec une rémunération de 35 $ de l’heure après 12 ans d’ancienneté. On juge que l’atteinte du haut de l’échelle salariale, qui survient généralement entre 6 et 9 ans, est trop tard considérant que les carrières sont courtes. Les paramédics demandent également une augmentation annuelle de 2,1 % par année jusqu’à échéance de la convention collective.