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Le procès de l’ex-député André Chenail repoussé à plus tard

le vendredi 22 octobre 2021
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

André Chenail subit son procès pour agression sexuelle au palais de justice de Valleyfield. (Photo Gracieuseté Journal Coup d’oeil)

Le procès pour agression sexuelle de l’ex-député de Huntingdon, André Chenail, a débuté le mercredi 20 octobre au palais de justice de Valleyfield, mais a été remis au 1er décembre prochain à la lumière d’une nouvelle information que souhaite analyser la défense.

Quatre témoins ont été appelés à la barre devant le juge Joey Dubois, lors des deux premiers jours du procès, deux en défense et autant pour la poursuite. Notons qu’André Chenail a déjà plaidé non-coupable à l’accusation portée à son endroit.

Selon les témoignages entendus, les événements se sont déroulés en décembre 2018 alors que la victime, que l’on ne peut identifier, s’est rendue au domicile d’André Chenail. 

La victime a raconté que l’ex-politicien lui aurait servi du vin et que peu de temps après, elle aurait subi un black-out. Elle s’est réveillée le lendemain «Étourdie, le visage enflé, l’entrejambe douloureux et les lunettes brisées, elle se serait réveillée nue le lendemain sur le divan de Chenail, du vomi dans les cheveux», rapporte le Journal de Montréal.

Elle s’est rendue à l’hôpital quelques jours plus tard pour compléter une trousse médicolégale destinée aux victimes d’agression sexuelle.

La version d’André Chenail va diamétralement à l’opposé. Celui-ci a prétendu qu’il s’est rendu à la salle de bain et a entendu un «boum». À son retour dans la cuisine, la victime était allongée par terre, inconsciente, et qu’il l’a ensuite étendue sur un sofa du salon, où elle a vomi. 

La défense, représentée par Me Nadine Touma, a fait témoigner un expert en neuropsychologie, Dave Ellemberg, qui est venu expliquer que la victime avait du subir un «choc vagal», une perte de conscience subite qui aurait causé une commotion cérébrale. 

Cela aurait pu provoquer un effet de désinhibition chez la victime, soutient la défense. Chenail a déclaré que c’est la victime qui se serait déshabillée et l’aurait incité à des ébats sexuels.

La cause reviendra au tribunal le 1er décembre prochain pour déterminer la suite des procédures et fixer la date des plaidoiries. Me Kim Émond représente le DPCP dans cette cause.