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Le CISSSMO en action pour affronter les défis

le jeudi 25 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 26 novembre 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le CISSSMO a dépensé près de 800 M $ en salaires, avantages sociaux et charges sociales en 2020-21. (Photo Journal Saint-François - Archives)

La COVID a teinté la dernière année financière du Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest. Assez pour ébranler les colonnes du temple, comme en font foi les trois PDG qui ont été en poste durant cette période. Mais la structure de santé locale est prête à penser en dehors de la boîte pour faire face aux prochains défis.  

«Il s’agit de l’exercice qui a été le plus difficile et le plus éprouvant en 20 ans de bénévolat dans le domaine de la santé, a avoué Claude Jolin, président du conseil d’administration du CISSSMO. Nous n’avons pas été épargné et la structure de l’organisation a complétement été bouleversée. »

Pour lui, l’année s’est déroulée sous le signe de la résilience, du dévouement et de l’engagement. 

«Je suis impressionné par la qualité des réalisations malgré la situation qui était, et qui ne l’est, toujours pas facile, a convenu Philippe Gribeauval, en poste depuis trois mois à la tête du CISSSMO. L’organisation est dotée d’une culture de rigueur et de la capacité à livrer ce qu’on s’attend d’elle. »

La main-d’œuvre demeure la priorité numéro un. L’énergie est concentrée sur cet enjeu. Parce qu’une fois qu’il sera rempli, le reste va bien aller avance le PDG. «Le CISSSMO est le plus gros employeur de la Montérégie-Ouest; on doit être un employeur de choix, note-t-il. Les jeunes qui sortent des cégeps et des universités, ce qu’ils veulent c’est de la flexibilité. »

Une flexibilité travail-vie personnelle. Pour ce faire, certains éléments doivent se mettre en place. Comme la réduction importante des heures données aux agences et en temps supplémentaire obligatoire. Une approche de gestion novatrice avec des horaires de 12 heures ou des calendriers de travail autogérés faciliteraient l’arrêt du travail à l’externe ou en TSO.

L’apport des paramédics en urgence a aussi été reconnu. On essaierait même de développer cette expérience avec d’autres corps d’employés. «Il faut penser en dehors de la boîte, prévient M. Gribeauval. On travaille avec les syndicats. La collaboration est fluide, il y a une bonne volonté. 

Des plans d’actions

Deux plans d’actions sont en préparation au CISSSMO. Le premier consiste en la gestion de la fluidité dans les urgences. Celles-ci sont souvent débordées. L’urgence de l’Hôpital du Suroît a même dû être fermée une journée pour réduire la pression sur le personnel.

L’autre concerne les centres d’hébergement et de soins de longue durée. «Nos aînés doivent être traités avec dignité, confirme M. Gribeauval. On s’assure que les efforts sont déployés pour qu’aucun autre drame comme celui vécu l’an dernier, ne se répète. »

Près de 200 M $ reliés à la COVID

Parmi les fiats saillants du CISSSMO, on note un budget équilibré. Celui-ci propose un surplus de 1,24 M $ sur une présentation globale de 1,087 MM $.

Les coûts additionnels reliés à la pandémie s’élèvent à un peu plus de 193 M $. Une facture entièrement assumée par le ministère de la Santé et des Services sociaux. De ces dépenses supplémentaires, 90 M $ représentent des salaires. À titre comparatif, le montant en salaire, avantages sociaux et charges sociales pour l’exercice financier de 2020-2021 s’élève à un peu plus de 735 M $.

Plus d’interventions

La dernière année a aussi été marquée par une augmentation des interventions et des assistances. Ce qui s’expliquerait par la croissance et le vieillissement de la population et par la connaissance des droits, évoque Jean Pinsonneault, commissaire aux plaintes et à la qualité des services. 

La pandémie est également pointée du doigt. Elle a contribué à l’augmentation du stress et de l’anxiété chez les usagers. 

Pour ce qui est des plaintes, on en note 206, en légère diminution. Du lot, 85 % ont été réglées en 45 jours ou moins. Les soins infirmiers et les programmes jeunesse sont deux secteurs qui ont vécu une augmentation.