De père en fille
«Quand j’ai arrêté en 2017, ma filles a aussi arrêté, explique Mario Blain, son père qui a procédé à l’achat du F-7 Team Duclos Chrysler de Philippe Billette. Mais souvent, elle me faisait des allusions. Elle était intéressée à revenir. On est toujours resté près du monde des régates. Robin [Demers – son fidèle partenaire] on a toujours dit qu’on reviendrait peut-être en Grand Prix. Il y avait un bon bateau à vendre pour ma fille et j’ai saisi l’opportunité de l’acheter.»
En 2017, Stéphanie avait pris part à trois événements. La pilote avait notamment fait sensation à Brockville avec 67 points, soit le troisième plus haut total du week-end en 2,5 litres derrière Dylan Runne et Kevin Smith.
«Ce qui m’a accroché à devenir pilote, c’est mon grand-père, explique Mario. Je l’avais vu construire un bateau dans le grenier. Ma fille m’a vu quand j’ai effectué mon retour. Vingt-quatre ans après ma retraite. Elle a découvert l’engouement. »
Mais Mario avait déjà vu les aptitudes de sa vie derrière un volant. Jeune, en karting, elle était régulière comme une horloge.
Bien entourée
Le bateau a effectué des essais concluants dans la Voie maritime cette semaine. Philippe Billette a mis en marche la machine. Un bateau propulsé par un moteur conçu par Yan Beaupré et Scott Myers. L’ancien pilote du F-36 Yancy prendra d’ailleurs soin des engins de la Canada Girl.
Donald Leduc, multiple champion dans le F-48/1 Cannonball est aussi dans l’entourage de l’équipe. Concepteur de la coque, il a validé que l’embarcation était toujours solide.
Avec aussi peu de temps de préparation, le S-757 Canada Girl a des objectifs modestes à Beauharnois. «Stéphanie a des affinités derrière un volant, assure son père. Elle a un bon potentiel. L’objectif est qu’elle progresse à son rythme. »