90 mises à pied temporaires chez General Dynamics

Environ 90 employés de production se retrouvent temporairement au chômage à l'usine General Dynamics, qui s'oriente de plus en plus vers la production de poudre commerciale et sportive.

Selon le vice-président du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield, Michel Béland, 40 mises à pied ont eu lieu le 5 mars dernier et 45 autres seront effectives à compter du 23 avril. «Il devrait y avoir des rappels à compter du 29 mai prochain», selon lui. L'entreprise devrait aussi procéder à une réévaluation de sa main-d'œuvre à compter de l'automne.

Cette mesure découlerait de certaines prévisions de production qui n'ont pas été rencontrées comme prévu, dans le cadre d'un contrat de 3 ans avec l'entreprise Remington.

Par ailleurs, tout indique, selon M. Béland, que le contexte mondial qui prévaut actuellement  forcera l'entreprise de la rue Masson à orienter davantage sa production vers la poudre commerciale, plutôt que militaire. «Jusqu'à présent, on produisait jusqu'à 80% de poudre destinée à des besoins militaires, mais on nous a informés qu'un virage pourrait s'effectuer vers une production axée à 75 % vers le commercial», indique le vice-président syndical.

Incidemment, l'équipe de Recherche et Développement de l'entreprise travaille à développer de nouveaux marchés pour certains de ses produits, comme la nitrocellulose, par exemple.

En temps normal, l'usine General Dynamics de Valleyfield emploie entre 280 et 300 personnes pour ses activités de production. Celles-ci sont toujours menées selon trois quarts de travail, mais la composition des équipes de travail a été réduite de 5 à 3 employés.

Les employés syndiqués ont paraphé une entente de trois l'été dernier avec leur employeur, effective jusqu'au 31 mars 2018.