Justice
228 fichiers de pornographie juvénile dans son ordinateur
le jeudi 25 janvier 2018
Modifié à 15 h 54 min le 25 janvier 2018

Martin Arsenault a pris le chemin du centre de détention à la suite de sa condamnation de 15 mois de détention en lien avec des accusations de possession, de production et de distribution de pornographie juvénile.
C’est accompagné de sa conjointe que Martin Arsenault, 41 ans, a attendu patiemment dans la salle 1 du palais de justice de Valleyfield le jeudi 25 janvier, d’être appelé par le juge Bertrand St-Arnaud afin de recevoir sa sentence. L’accusé savait très bien qu’il allait emprunter le chemin du quartier cellulaire après sa comparution, puisqu’il avait en sa possession un sac contenant ses effets personnels.
En plus de purger une peine de 15 mois de détention, Martin Arsenault devra, au moment de sa libération, respecter une période de probation de deux ans avec suivi. Également, il a l’obligation de fournir un échantillon de son ADN à partir du centre de détention et son nom sera inscrit au Registre des délinquants sexuels à perpétuité. De plus, il lui est interdit pour les cinq prochaines années de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de seize ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire.
Thérapie
Martin Arsenault a entrepris une thérapie afin de se réhabiliter. D’ailleurs, son avocat a indiqué au tribunal que, selon le rapport présententiel, l’approche thérapeutique semble positive pour son client et qu’il lui est fortement conseillé de poursuivre sa démarche lors de sa libération.
Pour sa part, la procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Marianne Tremblay, a expliqué au juge St-Arnaud que malgré le fait que les rapports présententiel et sexologique sont tous deux positifs, Martin Arsenault minimise l’impact des photos retrouvées dans son ordinateur. «Les enfants sur les photos seront victimes chaque fois que les photos seront partagées et nous n’aurons jamais la certitude que ces fichiers disparaîtront un jour, confirme Me Tremblay. Nous sommes donc devant des infractions à gravité objective élevée. La peine minimale est d’un an de détention. L’accusé a reconnu sa culpabilité à de la production, mais il est question d’enregistrer une photo dans un disque dur externe. Il n’a pas côtoyé d’enfant pour produire au sens propre de la pornographie juvénile.»