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Le «branding», style Valleyfield

le jeudi 20 avril 2017
Modifié à 0 h 00 min le 20 avril 2017
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Coloré, passionné, exubérant, inimitable…  Entreprenant, vendeur, confortablement agressif et chauvin: Master Bougaricci, alias Marc Lessard de son nom à la naissance, a été fidèle à son personnage devant les congressistes de la Chambre de commerce et d'industrie de la région de Salaberry-de-Valleyfield, mercredi.

Pour reprendre la thématique de l'événement, le Campivallensien de souche a osé en créant une entreprise de couture urbaine dans son patelin et il gagné son pari. «Je vous ai pris en otage. Je porte Valleyfield sur mes bras. Je devrais être à Montréal, mais je m'en câlisse», extrapole d'entrée de jeu celui qui se réjouit d'avoir «mis Valleyfield sur la mappe».

Le Maître n'a pas la langue dans sa poche il n'a rien d'un politicien car «on ne comprend jamais rien de ce qu'ils vous disent», clame-t-il.  Son succès réside dans le «branding» ou la mise en marché du produit, qu'il a privilégié dès son entrée en scène dans le monde des affaires.

«Mon personnage a fonctionné avec Véro (Véronique Cloutier) et j'ai mon show de télé (à Vero.tv). Elle n'avait plus le choix de travailler avec moi. Elle était faite à l'os. Avec mes lunettes, je voulais qu'on me reconnaisse. Des photos ont été publiées sur Instagram et ce sont maintenant les lunettes des stars. Pensez-vous que j'ai gagné?», de lancer l'indomptable Bougaricci.

Se décrivant comme étant coriace en «fashion», Master insiste sur l'importance d'acheter localement.  «C'est ultra important. J'ai besoin de vous. Valleyfield deviendra la prochaine capitale de la mode. On devrait tous avoir cette vision. Il faut s'aider entre nous. Je veux qu'on achète du Québécois. Les autres villes du Québec vont nous imiter. Valleyfield, je vous aime. C'est cool, Valleyfield», affirme-t-il.

Marc Lessard n'hésite pas à reconnaître qu'il est «flyé» depuis sa naissance. Un ressortissant de la construction, il en avait assez de poser de la céramique. «Je n'ai rien de scripté. Au lieu de passer votre vie à rêver, faites-vous un monde de Walt Disney. J'avais envie et je l'ai fait. J'ai trop de passion. Je suis une orgie, un bordel», a imagé l'homme à la barbe abondamment fournie.

L'orateur invité mentionne qu'il a adopté Master Bougaricci non seulement pour le «branding» mais pour protéger sa famille, sa gang de flots. «On enseigne à nos enfants le respect. Il faut prendre soin de la planète. J'ai fait des sacrifices depuis que je suis en affaires. J'ai pris le risque et tout ce j'ai fait, c'est avec mon cœur.»

Persuasif, Bougaricci veut convaincre des vedettes de porter sa marque. «Je vous gage une bouteille de champagne que je vais avoir Johnny Depp avant la fin de l'année», conclut l'ambassadeur de Salaberry-de-Valleyfield.

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