Faits divers

Une dame perd la vie et un policier est blessé par balle

le mercredi 04 octobre 2017
Modifié à 14 h 12 min le 04 octobre 2017
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Johanne Chayer, 65 ans, a perdu la vie dans ce qui semble être un drame conjugal, le mercredi 4 octobre dans sa résidence de la rue du Sentier à Salaberry-de-Valleyfield. Il était environ 21 h le mardi 3 octobre lorsqu’un signalement a été logé à la centrale 911 en lien avec de la violence conjugale. Rapidement, des policiers se sont présentés sur les lieux. À la vue des policiers, l’homme de 72 ans a ouvert le feu en direction d’un policier. L’agent a été gravement blessé. Le sergent Daniel Thibodeau, responsable aux communications avec les médias à la Sûreté du Québec, insiste pour dire que le corps policier est derrière l’agent blessé. «Son état est très sérieux, mais stable, indique M. Thibodeau, visiblement secoué par l’événement. Nous serons derrière le policier et sa famille pour l’accompagner dans son processus de rétablissement. On ne craint plus pour sa vie.» Le suspect a ouvert le feu en direction des policiers à plusieurs reprises. Le Groupe tactique d’intervention a été appelé sur place. «Vers 2 h, les membres du GTI sont entrés dans la résidence, explique Daniel Thibodeau. Ils ont retrouvé le corps inanimé de la dame dont le décès a été constaté à l’hôpital. Le suspect était au sol également.» [caption id="attachment_39341" align="alignright" width="210"] Le Groupe d’intervention tactique de la Sûreté du Québec a été appelé en renfort.[/caption] Le septuagénaire a été conduit au centre hospitalier afin de recevoir des soins pour des  blessures mineures. «Dès que son état le permettra, il sera rencontré par nos enquêteurs et des accusations pourraient être déposées», conclut le sergent Thibodeau La tragédie est survenue dans une résidence occupée par Johanne Chayer et son conjoint. Le couple était récemment déménagé dans une somptueuse demeure. Sur les réseaux sociaux, la dame affirmait il y a six semaines, à quel point elle était reconnaissante envers la vie pour son bonheur. De plus, elle ajoute que son conjoint est en fait son ancien mari. Que le couple s’est reformé. Requête négative Lorsqu’un policier répond à un appel en lien avec de la violence, il est coutume qu’une enquête se mette en branle afin de savoir si des armes à feu sont enregistrées à l’adresse de l’appel. Cependant, lors de la vérification, aucune arme n’aurait été recensée. Un policier souligne qu’il n’est pas obligatoirement question d’une erreur de recherche. «Le Canada ne dispose plus de Registre des armes à feu, confirme l’agent. Si les policiers ne sont jamais intervenus à cette adresse et que le suspect n’est pas connu, il est impossible de savoir s’il y a des armes à l’intérieur.» L’expert en affaires policières et ancien policier Mario Berniqué confirme également que les agents ne peuvent jamais se fier à un registre. «Ce n’est pas parce qu’une requête est négative qu’il n’y a pas d’armes, insiste M. Berniqué. L’arme peut ne pas être enregistrée simplement. Lorsqu’un appel pour violence conjugale entre, il faut avoir en tête le mot violence. Il ne faut jamais rien prendre pour acquis. Le niveau de vigilance doit être élevé. Dès qu’un policier intervient dans ce genre de situation, il est exposé à des risques. [caption id="attachment_39345" align="alignnone" width="516"] Sur Facebook, Johanne Chayer écrivait sa joie de vivre avec son conjoint le 1er août dernier.[/caption]