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Pour qui voter après cette campagne tristounette?

le mercredi 26 septembre 2018
Modifié à 14 h 45 min le 26 septembre 2018
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

BILLET - L’heure est venue. C’est au peuple de se prononcer. De se rendre voter. Un ancien collègue me disait détester viscéralement l’expression galvaudée : Aux urnes citoyens. Mais il faut bien avouer qu’elle s’y prête. C’est ce qu’il faut faire. Prendre son courage à deux mains, en gardant une place pour le crayon et le bulletin, et voter. Mettre une croix, faire un X, voter pour son candidat favori. Pour ce faire, faut-il encore avoir un candidat qui nous a plu pendant cette morne campagne. Un politicien qui est venu nous chercher. Nous a regardé entre quatre yeux et nous a expliqué quel était son plan. Son programme à lui. Un candidat qui nous a mis en confiance. Qui nous a écouté, répondu à nos questions. Est-ce moi ou cette campagne s’est déroulée sans grandes envolées? Sans un candidat qui a pris la parole pour dire ce qu’il ferait pour Beauharnois. Sans plan précis pour Soulanges. Sans évoquer la suite des choses dans Huntingdon. On a eu des bilans. Puis des attaques. Des invectives, de la flagornerie. Mais un programme étoffé sur le transport? Sur le boulevard Monseigneur-Langlois? L’hôpital. Celui de Vaudreuil-Soulanges. On nous a promis des choses, mais il faudra voir. Et l’hôpital du Suroît. Son urgence surchargée? Ses acquis au fil des ans? Et le pôle logistique? Des promesses sur le bout des lèvres, avec peu de convictions. Des mots qui s’alignent, sans trop de suite logique et servant à remplir l’interlocuteur. Des lois adoptées, des programmes mystérieux, oui. Mais un véritable engagement? Non. Pas cette fois. Honnêtement, ce sera difficile de faire un choix. On a vu les chefs, on a regardé les débats sur les grands réseaux, mais localement, peu d’action. Peu d’interpellation des candidats. Pas de frisson, de coup de cœur, d’attachement. Une campagne tranquille pour passer sous le radar. Les chefs ont pris la place que les candidats, ceux que nous voulons pour nous représenter, n’ont su prendre. J’aurais aimé être interpellé. Être convaincu. Malheureusement je ne le suis pas. C’est la mine basse que je me rendrai dans l’isoloir pour faire une croix en vue des quatre prochaines années.