Justice

Violence conjugale: équivalent de 15 mois de prison pour voies de fait graves

le jeudi 30 mai 2019
Modifié à 14 h 12 min le 30 mai 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Un homme de 29 ans a écopé d’une peine d’emprisonnement équivalant à 15 mois le mercredi 29 mai au palais de justice de Valleyfield, après avoir plaidé coupable à des accusations de voies de fait graves à l’endroit de son ex-conjointe. L’accusé, Maurice Mercier, a déjà purgé 5 mois et demi de sa peine en détention préventive. Il devra encore assumer 90 jours de prison de façon discontinue, les fins de semaines, en plus de respecter une série de conditions visant à garder la paix et à ne pas être en contact avec la victime. Les événements sont survenus en juin 2018 lors d’une dispute, alors que le résident de Les Coteaux aurait sévèrement empoigné la jeune femme en étranglement, des gestes qui auraient pu mettre la vie de la victime en danger, a signifié le juge Bertrand St-Arnaud. L’avocate de la poursuite, Me Ferland-Frigon, a déposé à la cour une déclaration écrite de la victime faisant état des conséquences de ces gestes depuis ces événements. Celle-ci y mentionne qu’elle éprouve de la peur à demeurer seule chez elle, elle craint que l’accusé ne respecte pas ses conditions et s’en prenne à nouveau à elle et éprouve de l’angoisse dès qu’elle aperçoit une autopatrouille de police dans son voisinage. De son côté, la défense représentée par Me Kiryakidis a aussi déposé une lettre de l’accusé dans laquelle il s’excuse d’avoir commis ces gestes, qu’il qualifie de manque de jugement alors qu’il était intoxiqué par la drogue. Il promet de ne plus jamais commettre de tels actes, qu’il a appris à se contrôler à la suite d’une thérapie à l’organisme Le Virage. Dans sa décision, le juge St-Arnaud a tenu compte de mesures prises par l’accusé pour remédier à son problème de consommation, bien que des accusations de voies de fait graves peuvent mener à une peine de 14 ans d’emprisonnement, a-t-il rappelé. Il a aussi pris en considération le fait que l’accusé n’avait aucun antécédent judiciaire, qu’il occupait un emploi stable et qu’il s’était abstenu d’entrer en contact avec la victime depuis l’événement. Ce dernier devra néanmoins effectuer 240 heures de travaux communautaires dans un délai de 18 mois et verser la somme de 3000 $ au centre d’hébergement L’Accueil pour Elle.