Vingt mois de prison pour un proxénète

David Morasse Ducharme a pris le chemin des cellules à sa sortie du tribunal, escorté par des constables spéciaux. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
David Morasse Ducharme a écopé d’une peine d’emprisonnement de 20 mois le mardi 12 août au palais de justice de Valleyfield, après avoir plaidé coupable à des accusations de crimes reliés au proxénétisme.
La peine rendue par la juge Marie-Chantal Doucet est assortie d’une probation de deux ans et de diverses conditions, dont celle de ne pas entrer en contact avec sa victime et les membres de sa famille.
Le proxénète avait été arrêté à deux reprises dans cette affaire par les agents du Service des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec. Une première arrestation avait eu lieu en octobre 2020 à Drummondville, puis la seconde le 14 mai 2021 à sa résidence de Longueuil, pour des événements survenus dans la région entre novembre 2019 et février 2020.
La peine rendue par la juge Doucet tient compte de plusieurs facteurs, notamment de l’emprise totale que l’accusé avait sur sa victime, «qu’il a isolée de sa famille… et entraînée dans son mode de vie.»
De novembre 2019 à janvier 2020, celle-ci pouvait accueillir une cinquantaine de clients par semaine. Elle a subi plusieurs séquelles psychologiques de cet épisode, a noté la juge.
Au point de vue financier, le partage des revenus qui s’établissait à 60-40 en faveur de la victime au début de la relation a fini à 100% à l’avantage du proxénète. «L’accusé a agi par appât du gain et assouvir sa consommation de drogue et d’alcool.»
Au terme des représentations sur sentence, la Couronne représentée par Me Patrick Cardinal a demandé une peine de 18 à 24 mois, alors que la défense plaidait pour une peine de deux ans moins un jour. La juge a tranché pour 20 mois de détention.
La victime soulagée
La victime dans cette cause, Marie-Ève Cool, s’est dit contente de cette peine de prison. «Je ne m’attendais pas à ça, je ne m’attendais pas à ce qu’il parte maintenant (pour la détention), a-t-elle commenté à la sortie du tribunal.
Elle a évoqué la longueur des procédures (plus de 4 ans) et s’est dit soulagée que tout soit terminé.
Mme Cool se consacre maintenant à aider les femmes victimes d’exploitation sexuelle, une façon pour elle «de donner au suivant.»