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VIDÉO - Un 225e don de sang pour le coloré et altruiste Michel Houde

le mercredi 23 novembre 2022
Modifié à 11 h 23 min le 22 novembre 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Michel Houde qui effectue un 225e don de sang est entouré de l’employée d’Héma-Québec qui a procédé à l’opération, du responsable de l’organisation, Etienne Bellemare et du maire de Saint-Polycarpe, Jean Yves Poirier. (Photo Journal Saint-François - Yanick Michaud)

Depuis plus de 50 ans, Michel Houde donne de son sang pour aider les grands brûlés, les personnes souffrantes, les accidentés, à avoir la vie sauve.

Avec son 225e don, les vies sauvées par celui qui parle d’une carrière de donneur de sang sont nombreuses. Sans compter qu’il est l’un des plus importants donneurs de la province. « C’est beaucoup d’organisation. Quand j’ai commencé ma carrière de donneur de sang avec la Croix-Rouge, nous pouvions le faire aux 90 jours, puis c’est passé à 78 et maintenant, pour les hommes, il est possible de le faire aux 56 jours. Si bien que je le fais au moins cinq fois par année maintenant », explique le résident de Saint-Polycarpe qui obtenait les calendriers de collectes par fax à l’époque.

« Maintenant c’est un peu plus facile, mais il faut que je calcule quand mon prochain don est possible et voir s’il y a des cliniques de collecte à proximité. Sans compter que j’aime mieux quand c’est l’été, je peux y aller à moto », rigole le bon vivant qui a aussi une passion pour la motocyclette, les Harley-Davidson notamment, qu’il conduit depuis 1981.

Plus grand donneur actif

Avec le transfert des données entre la Croix-Rouge et maintenant Héma-Québec, il est difficile de dire avec exactitude si Michel Houde est le plus important donneur de la Belle province, mais selon les autorités compétentes, il serait le plus important donneur, toujours actif.

« J’ai commencé jeune quand la radio CJMS que j’aimais bien écouter avait organisé une collecte dans un endroit public et connu à Montréal. J’avais décidé d’essayer ça, même si certains tentaient de me décourager en me disant que ça faisait mal. J’ai pris sur moi d’aller voir par moi-même et j’ai continué. Au fil de ma carrière, j’ai amené une cinquantaine de personnes pour leur premier don », spécifie-t-il avec fierté.

Questionné à savoir pourquoi il continuait toujours à en donner plus, Michel Houde philosophe. « J’ai donné peu d’argent dans ma vie pour des causes, mais je donne d’une façon différente. Le sang c’est irremplaçable, il n’existe pas de sang synthétique, quand je rencontre quelqu’un qui a reçu une transfusion et que ça l’a sauvé ou aidé à guérir, je me dis que c’est peut-être un peu de mon sang qui coule dans ses veines », plaide le généreux humain.

Évoquer la retraite

La technologie a évolué au fil des ans et les dons de sang ne se font plus de la même manière. « En fait, maintenant, nous venons aux cliniques par rendez-vous, avant, il y avait du social, on jasait entre donneurs, avec les employées, on prenait notre temps. J’ai même connu l’époque où on pouvait recevoir du brandy dans notre café après un don, je demandais toujours si je pouvais faire un double don », lance en boutade celui qui possède du sang A positif.

Mais de donner une partie de son sang est devenu une partie de son existence. « Une routine, c’est devenu un geste ordinaire, alors d’arrêter, ce serait difficile. Je parlerais plutôt d’une semi-retraite », évoque Michel Houde qui a déjà dans la tête de revenir en février pour son 226e don. « C’est le plus beau geste humain que tu peux poser pour ceux qui en ont besoin. J’invite les gens à le faire et ça fait beaucoup moins mal qu’on le pense », conclut-il.