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VIDÉO - Une compétition dans la sciure de bois

le mercredi 22 février 2023
Modifié à 9 h 51 min le 22 février 2023
Par Jules Gauthier

jgauthier@gravitemedia.com

Des étudiants de l’École de formation professionnelle de Châteauguay regardent leurs camarades s'affronter dans le cadre des olympiades 2023. (Photo: Le Soleil - Jules Gauthier)

C’était jour de compétition le 20 février à l’École de formation professionnelle de Châteauguay pour six apprentis du métier de la construction. De futurs charpentiers-menuisiers se sont affrontés afin d’obtenir une place dans la délégation régionale de Montérégie, qui se rendra ensuite aux Olympiades québécoises des métiers et des technologies à Québec en mai.

En arrivant à l’intérieur de l’école située dans le parc industriel de Châteauguay, on est accueilli par l’odeur du bois et le bruit des marteaux qui résonnent. Dans un vaste entrepôt, six étudiants provenant de trois écoles de formation professionnelle de la Montérégie s’affairent à construire des maisonnettes en bois sous l’œil attentif de plusieurs étudiants et professeurs.

«C’est la 17e édition des olympiades. Toutes les écoles professionnelles de la Montérégie sont représentées, de la pâtisserie à la plomberie, en passant par l’électricité et la charpenterie», a expliqué au Journal, Catherine Levert, directrice de l’école de formation professionnelle de Châteauguay.

Cet évènement permet, selon elle, de faire connaître les divers métiers tout en valorisant le travail et le talent des élèves qui compétitionnent. Notons que la compétition en Mécanique de véhicules lourds se déroulait le 13 février au CFP Paul-Gérin-Lajoie de Vaudreuil-Dorion.

«C’est la crème des élèves qui s’engage dans ce processus-là, ce sont de beaux modèles à suivre», a indiqué pour sa part, Isabelle Ménard, coordonnatrice du comité régional des olympiades en Montérégie (CROM).

 

 

Amusant, mais stressant

Samuel Daigneault, 28 ans, faisait partie des six étudiants qui participaient à la compétition. Auparavant opérateur de machinerie lourde, celui qui se considère comme un manuel a commencé un DEP en charpenterie-menuiserie en 2019 à Châteauguay.

Il explique que c’est l’un de ses professeurs qui l’a encouragé à s’inscrire aux olympiades cette année. «On construit une cabane et il faut vraiment tout faire en cinq heures; le plancher, les murs, la toiture. On met en pratique toutes les connaissances générales de la construction que l’on a travaillées, c’est stressant et le fun à la fois!» a dévoilé le jeune homme originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu.

 

Samuel Daigneault (accroupi) à l'oeuvre lors de la compétition. (Photo: Le Soleil - Jules Gauthier)

Un défi

Alors que la pénurie de main-d’œuvre bat son plein au Québec, Mme Levert a affirmé que de nombreux employeurs l’appelaient pour leur faire part de ce problème et qu’ils avaient besoin de plus de jeunes travailleurs.

Catherine Levert a révélé qu’il y avait une baisse généralisée des demandes d’admission sauf pour le programme de charpenterie-menuiserie qui est complet et qui sort neuf cohortes chaque année.

«Malgré la pénurie, les employeurs sont de plus en plus conscients que c’est la bonne chose à faire que de laisser les apprentis finir leurs études, sur le long terme ça va être plus bénéfique pour tout le monde», a-t-elle précisé.