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Valleyfield souhaite garder son laboratoire médical

le mercredi 21 septembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 21 septembre 2016
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Le conseil de ville de Salaberry-de-Valleyfield a adopté, le 16 août dernier, une résolution d'appui à la contestation menée par l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) afin de conserver le laboratoire de l’Hôpital du Suroît en fonction. Québec souhaite désormais transférer les analyses biomédicales à l’Hôpital Charles-Le Moyne à Greenfield Park.

Présents lors de l’assemblé municipal du mardi 20 septembre, Francis Collin, répondant politique de l'APTS en Montérégie et Mathieu Leclerc, technologiste médical à l'Hôpital du Suroît ont tour à tour remercié les membres du conseil pour l’appui reçu. Les deux porte-parole ont aussi profité de la tribune offerte afin d’évoquer les impacts reliés à l’éventuel transfert.

Francis Collin, insiste sur l'éloignement entre les lieux de prélèvement et de traitement des échantillons. «Cela prolongera les délais imposés aux patients pour l'obtention des résultats et d'un diagnostic, explique M. Collins. Il faut aussi prendre en considération que ça augmente les risques de dégradation ou de perte des échantillons.»

Le laboratoire de l'Hôpital du Suroît emploie 54 personnes formées en technologie médicale. François Collins souligne qu’une majorité de ces technologistes et autres professionnels devront être relocalisés et choisiront peut-être de déménager en dehors de la région du Suroît pour se rapprocher de leur nouveau lieu de travail. «Cet exode de ressources qualifiées représente une perte pour Salaberry-de-Valleyfield, capitale de la région et coeur de son activité commerciale.»

Technologiste médical à l'Hôpital du Suroît et résident de Salaberry-de-Valleyfield, Mathieu Leclerc informe pour sa part que la communication entre les intervenants est beaucoup plus facile et efficace quand tout se fait sur place.

«Lorsque les résultats d'analyse comportent des valeurs critiques, il faut parfois agir vite, ce qui n'est pas évident quand le patient est à 75 km du laboratoire, souligne M. Leclerc. La réorganisation prévoit que les laboratoires de l'Hôpital Charles-Le Moyne recevront des prélèvements provenant de 73 points de service distincts, dont 25 en Montérégie-Ouest. Pareille centralisation suppose une logistique serrée qui ne pourra être sans faille, à tout le moins au début.»

Pour sa part, le maire de Salaberry-de-Valleyfield Denis Lapointe précise s’être fait interpeller par deux médecins qui craignent la réorganisation. «Ce dossier sera discuté lors du prochain caucus de l’Union des municipalités, explique le maire Lapointe. Même les grandes villes nous appuient. Le gouvernement se vante de vouloir aider les régions, mais cette mesure pourrait avoir l’effet de faire quitter des médecins.»