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Valleyfield en voie de rattraper son déficit d’habitation

le mardi 21 juin 2022
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

De nombreux développements résidentiels sont en cours sur le territoire campivallensien. (Photo Journal Saint-François Archives)

Même si les projets de construction fusent de toutes parts sur le territoire de Salaberry-de-Valleyfield, la ville témoigne d’un déficit de plus de 600 unités d’habitation en 2021, selon une étude publiée par l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ).

Selon cette étude, Salaberry-de-Valleyfield connaît un déficit de 500 propriétés à vendre en date de la fin de l’année 2021 et de 140 logements à louer en date du 31 octobre 2021.  

Cependant, tout indique que ce déficit est en voie d’être rattrapé, à la lumière des nombreux développements résidentiels en cours présentement sur le territoire campivallensien.

En effet, plusieurs unités d’habitation, que ce soient des résidences unifamiliales ou des immeubles à logements, sont en voie de réalisation, notamment dans le secteur de la rue de la Traversée, sur le site de l’ancien K-Mart, sur le boulevard Sainte-Marie est et dans le secteur du Bassin, entre autres.

Augmenter l’offre

« La pénurie actuelle de logements est responsable de l’envolée des prix sur le marché de la revente ainsi que des pressions à la hausse sur les loyers des logements locatifs. La seule manière de réduire de façon durable la surchauffe immobilière est d’augmenter l’offre », commente Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ.

L’APCHQ croit qu’augmenter la cadence de la construction d’habitations tout en maintenant des prix raisonnables pour ces logements neufs représentera un énorme défi, dans la mesure où trois obstacles se dressent devant nous.

Premièrement, le manque de main-d’œuvre, deuxièmement, les problèmes d’approvisionnement qui fait augmenter les coûts de construction comme jamais auparavant, de même que les taux d’intérêt à la hausse, ce qui entraîne un accroissement des coûts de financement des projets immobiliers.

L’expert Paul Cardinal ajoute « qu’il ne faut pas uniquement viser l’offre de logements sociaux et abordables, puisque le Québec manque aussi cruellement d’habitations pour propriétaires-occupants. Un rehaussement de l’offre à ce chapitre faciliterait l’accès à la propriété pour certains ménages qui renoncent présentement à devenir propriétaires en raison du manque de propriétés à vendre, de la surenchère que cela entraîne et de la progression effrénée des prix. » Finalement, il ajoute « qu’il faut aussi considérer que les ménages qui accèdent à la propriété libèrent des logements sur le marché locatif ».