Santé

Une visite ministérielle empreinte d’humanité

le mardi 10 septembre 2019
Modifié à 15 h 26 min le 10 septembre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La visite de la ministre des Aînés Marguerite Blais le samedi 7 septembre à la résidence Marquis de Coteau-du-Lac a lieu à des moments empreints d’humanité, lorsque celle-ci est allée à la rencontre d’une mère et de son fils trisomique. La ministre Blais était accompagnée de la députée de Soulanges, Marilyne Picard pour l’occasion. C’est que celles-ci ont travaillé de pair pour faire en sorte qu’Huguette Lamoureux et son fils, Yan Gaboury, puissent vivre sous un même toit, malgré le fait que les règles en vigueur ne le permettent pas. Il y a quelques mois, Mme Lamoureux et son fils trisomique âgé de 44 ans vivaient dans leur résidence privée. Son autre fils, Stéphane Gaboury, agissait comme aidant naturel à leur endroit jusqu’au moment où cela n’était plus possible en raison de l’état de santé de sa mère. «La seule solution pour Yan aurait été d’aller vivre en famille d’accueil alors qu’il avait vécu toute sa vie auprès de sa mère, raconte Denis Gaboury, évoquant le choc que cela aurait représenté pour son frère. Le problème auquel on s’est buté, c’est que les services sociaux ne sont pas organisés pour ce genre de demande-là. Malgré que la travailleuse sociale ait fait une demande auprès du mécanisme d’accès, ce fut un non catégorique. C’est là que Mme Picard est entrée en jeu. » [caption id="attachment_70091" align="alignnone" width="444"] Cette rencontre s’est avéré émotive pour Yan Gaboury, son frère Stéphane et son conjoint Javier, de même que sa mère Huguette Lamoureux. (Photo Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] La députée de Soulanges venait tout juste d’entrer en poste, dit-elle. « Ça m’a beaucoup touchée, de par ma situation familiale, mais aussi par le fait qu’il s’agissait d’un aidant naturel pour deux personnes. C’était nouveau pour moi, je n’avais pas eu le temps de m’adapter à la machine gouvernementale, aux outils qu’on a comme député. Moi aussi je me suis heurtée au système et j’ai décidé de signaler la situation à Marguerite. Quelques temps plus tard, j’ai su que ça fonctionnait, qu’ils avaient trouvé la résidence Marquis. Ça a fait ma journée.» Maisons des aînés Pour la ministre Marguerite Blais, c’est ce genre de situation que cherchera entre autres, à régulariser la mise en place des maisons des aînés, annoncée en campagne électorale. « En CHSLD, on retrouve 80% de gens avec des pertes cognitives ou atteintes d’Alzheimer. On souhaite les séparer des personnes qui sont davantage autonomes. Les gens veulent vivre avec ceux et celles qui possèdent les mêmes conditions qu’eux», a indiqué Marguerite Blais, ajoutant qu’une annonce sera faite sous peu concernant les parents qui vivent avec un adulte handicapé. [caption id="attachment_70092" align="alignnone" width="444"] La ministre Marguerite Blais a profité de sa visite pour échanger avec les aînés de la résidence Marquis. (Photo Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] Le gouvernement Legault souhaite développer jusqu’à 2600 lits en maisons des aînés, mais tout indique qu’il ne pourra toute faire au cours de son premier mandat. Il serait plutôt questions de 500 places, avait indiqué la ministre au Journal de Québec en avril dernier. La ministre a profité de cette visite pour échanger avec les aînés de la résidence Marquis, une ressource privée de Coteau-du-lac qui dispose de 42 unités de logement pour personnes autonomes, semi-autonomes ou déficientes intellectuelles/physique. La résidence est la propriété de Martin Marquis, qui l’a acquise du Dr Marcotte il y a 5 ans.