Société

Une violence plus présente chez les jeunes

le lundi 05 avril 2021
Modifié à 12 h 15 min le 01 avril 2021
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La violence conjugale est davantage présente chez les jeunes. De 2 à 3 fois plus, souligne Mario Trépanier. En fait, selon l’Institut national de santé publique (INSPQ), en 2016-2017 au Québec, plus du tiers des jeunes (36 %) ayant été en relation amoureuse ont subi de la violence de la part d'un partenaire. « Les conséquences de la violence dans les relations amoureuses sont graves et touchent plusieurs aspects : blessures physiques, détresse, peur, troubles alimentaires, consommation d'alcool et de drogues, absentéisme scolaire, décrochage, etc. Le fait de vivre la violence en relation amoureuse à l'adolescence augmente le risque d'en être victime à l'âge adulte », selon les études colligées par l’Institut. Les filles sont plus nombreuses que les garçons à subir de la violence psychologique et sexuelle. L’INSPQ parle de près d'une fille sur six (16,8%), comparativement à 5,4% des garçons. « C’est typique particulièrement chez des jeunes qui possèdent déjà un bagage de violence familiale », mentionne l’intervenant de Via l'Anse. Dès la première relation amoureuse, ils reprennent certains comportements dont ils ont été témoins. Via l’Anse a déjà offert un programme destiné aux jeunes dans le passé, mais a dû y remédier, faute de ressources. « Si on pouvait intervenait auprès des jeunes de 14-18 ans ce serait très précieux. Ça pourrait faire en sorte qu’on ne revoie pas ces mêmes gars une fois rendus à 25-30 ans. » Rappelons qu’en 2017, le projet des «Corridors de la violence amoureuse» avait été mis de l’avant à l’école secondaire Arthur-Pigeon de Huntingdon, en vertu d’un partenariat entre la Maison d’hébergement Résidence-Elle du Haut-Saint-Laurent et l’école secondaire. Il s’agissait d’un outil de prévention et de sensibilisation pour contrer la violence dans les relations amoureuses. Il avait été repris l’année suivante au Centre de formation professionnelle de la Pointe-du-Lac par la Table de concertation sur la violence conjugale et sexuelle faite aux femmes et aux enfants de Beauharnois-Salaberry.