Politique

Une rencontre qui soulève l’urgence environnementale

le lundi 03 décembre 2018
Modifié à 16 h 25 min le 03 décembre 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Quelque 120 citoyens a répondu au « cri du cœur » lancé par la députée Anne Minh-Thu Quach dimanche, alors que celle-ci a accueilli trois experts issus des domaines de l’environnement et de l’économie pour parler du réchauffement climatique et des solutions possibles aux niveaux local et national. Tous étaient du même avis à l’effet que l’urgence est au rendez-vous et que le Canada doit respecter ses engagements pris à Paris et réduire ses émissions de GES de 45% d’ici 2030, mentionne-t-on dans un communiqué publié lundi. Expert sur les changements climatiques, Patrick Bonin de Greenpeace a parlé de l’importance pour le Canada de respecter non seulement ses propres cibles (pourtant faibles) mais l’Accord de Paris. Anne Quach indique que dans les deux cas, le Canada est en voie de manquer à ses engagements et n’a pas encore de plan d’actions pour réduire les GES. Le vérificateur général du Canada estime que le pays dépassera ses cibles pour 2030 de 66 mégatonnes de GES, ce qui équivaut à la pollution de 15 millions de véhicules. Selon la députée, « le gouvernement fédéral doit imposer des politiques publiques pour encadrer la transition et aider le développement d’économies locales», dit-elle en promettant qu’elle va tout faire pour convaincre ses collègues députés libéraux d’accélérer la cadence dans cette direction. « Je veux pouvoir continuer à vivre en santé avec ma famille ». [caption id="attachment_56448" align="alignnone" width="521"] Patrick Bonin de Greenpeace, Julie Posca de l’IRIS et l’experte sur la transition en entreprise, Lorraine Simard ont été accueillis par la députée Anne Quach. (Photo Journal Saint-François Gracieuseté)[/caption] Julie Posca, sociologue et chercheuse à l’IRIS a dévoilé les impacts du prix de l’inaction, en passant par le coût sur la santé publique causé par la pollution atmosphérique, la charge sur les infrastructures créée par les catastrophes naturelles et la dégradation de nos écosystèmes générée par exemple par les plastiques dans nos océans et la déforestation. D’ailleurs, tous les intervenants ont cité les nombreux gestes que les citoyens peuvent poser, qui sont bons pour l’environnement et pour le portefeuille, par exemple adopter une éco-conduite, prendre le transport en commun, conduire un véhicule électrique et réduire sa consommation. L’experte sur la transition en entreprise, Lorraine Simard a quant à elle parlé de l’urgence, d’agir. Le changement doit se faire au niveau structurel afin de créer une économie nouvelle du XXIe siècle, en pensant à l’impact de nos changements locaux ailleurs dans le monde. [caption id="attachment_56449" align="alignnone" width="521"] La rencontre a donné lieu à de nombreux échanges. (Photo Journal Saint-François Gracieuseté)[/caption] Par leur présence, leur participation dans les discussions et un sondage sur le sujet, les citoyens présents ont clairement démontré leur motivation à agir pour préserver notre planète et à pousser pour que le gouvernement fédéral mette un plan d’actions sur pied. La députée compte donner suite en proposant des actions concrètes aux citoyens, en commençant par un rappel de participer à la prochaine manifestation sur l’environnement prévue le samedi 8 décembre, 13h à 14h15 à la Place du Canada. https://www.facebook.com/events/2132552647007811/ (M.P.)